Projeté symboliquement en avant première à la salle Garnier, le film documentaire L'opéra de Jean Stéphane Bron sur l'opéra de Paris ne cherche pas uniquement à concilier la popularité du cinéma avec l'élitisme de l'art lyrique, mais à inscrire l'institution qu'est l'opéra dans l'ensemble de la société française.
Le but était de montrer ce qui est fragile dans notre société, mais qui malgré tout fonctionne. Jean Stéphane Bron indique ainsi qu'il voulait que la musique soit le guide de chaque scène. Cela nécessite une passion importante et qui est respectable.
Comment promouvoir la quête de la perfection qui est inérente à l'opéra, dans un pays en crise où les spectacles lyriques sont surtout accessibles lorsqu'ils sont projetés dans les multiplexes de cinéma ?
Pour le directeur de l'opéra de Paris Stéphane Lissner, la captation audiovisuelle de l'opéra est un point très positif. L'art et la culture doit pouvoir s'adresser au plus grand nombre, quelque soit le degré d'élitisme de cet art.
Un jeune barython débarquant de Russie, jusqu'au grand chanteur qui ne serait rien sans les petites mains, en passant aux écoliers de banlieue présents grâce au mécénat ; Jean Stéphane Bron filme l'opéra de Paris comme une utopie.
L'esprit communautaire est très présent dans le film. Il y a un orgueil d'appartenance à la maison. Pourquoi travaillent-ils ? Comment travaillent-ils ? Quels sont leurs enjeux ? Cela montre comment affronter les évènements de l'actualité.