Matila Malliarakis
Né au lieu-dit, Papoun, en Ariège, à 1000 mettre d'altitude, Matila Malliarakis est le petit-neveu du peintre Antoine Malliarakis, dit Mayo.
C'est à l'âge de 11 ans, alors que sa timidité lui fait refuser tous les spectacles de fin d'année de son école, que son professeur le fait monter sur scène de manière détournée. Cette expérience créa chez lui une grande jouissance, qu'il affirma durant le restant de sa scolarité, jouant et racontant des histoires, et reproduisant des personnages de bandes dessinées. Il créa avec des amis une compagnie de théâtre amateur, pour laquelle il obtint des subventions modestes mais néanmoins suffisantes pour payer décors, costumes et tournées. Il y monta des sketchs, des poèmes, des légendes, le plus régulièrement sous le procédé de création collective.
C'est lors d'un voyage à Paris avec sa mère qu'il découvre à la Cartoucherie de Vincennes, le spectacle Tambour sur la Digue d'Hélène Cixous, mis en scène par Ariane Mnouchkine, et dans la même semaine Je suis un saumon écrit et interprété par Philippe Avron. Peux de temps après avec son père il fais la connaissance du cinéma de Krzysztof Kieslowki. A partir de cet instant il commence à préciser ses univers, les formes qu'il affectionne, et ce qu'il veut raconter. Il à 17 ans lorsque la compagnie prend fin après une brève tournée de la dernière mise en scène collective Les fourberies de Scapin de Molière.
Il décide de monter à Paris, après une année au Conservatoire Régional de Toulouse, et fait la connaissance de son agent. Il obtient à 18 ans un premier rôle à la télévision, aux côtés de Smaïn dans Un prof en cuisine, puis enchaîne des apparitions plus discrètes. En parallèle, il est de plus en plus attiré par le théâtre de rue, qu'il expérimentera pour la première fois avec Agnès Tihov dans une création commune Ne quittez pas (spectacle pouvant se jouer partout, tout le temps, et devant tout le monde). Il fait également la rencontre de François Ha Van, qui l'engage dans sa nouvelle mise en scène Le mariage de Figaro.
Il continu de faire des apparitions à la télévision, dans des courts-métrages et au théâtre, quand, il prend la décision de passer le concours du Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, dans lequel il entre 4 mois plus tard. Durant ses 3 ans d'apprentissage il se passionnera pour le travail de Dominique Valadié et Alain Françon, entre autres, mais également celui de Mario Gonzalez et Christophe Patty, Caroline Marcadé, Howard Buten, Yann-Joël Collin et Michel Fau.
Parallèlement il devient titulaire d’une licence en « Arts du Spectacle – théâtre » à Paris 8 et suis des cours à l'Ecole du Jeu avec Delphine Eliet et Clémence Larsimon.
Après quelques rares participations à des long-métrages, dont Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, il partager l'affiche avec Guillaume Gouix, dans le premier film du réalisateur David Lambert Hors les murs. Ce film a reçu le Grand Prix du Public à La semaine de la Critique du 65ème Festival de Cannes et pour lequel Matila reçoit de nombreux prix d’interprétation. Il joue également dans Le cri de Viola de Claire Maugendre auprès de Christian Schiaretti et Audrey Bastien, La toile inconnue de Nelson Castro, Tout, tout de suite de Richard Berry d’après le roman éponyme de Morgan Sportes, dans Cruel (sortie octobre 2016) d’Eric Cherrière auprès d’Yves Afonso et Hans Meyer. Il a également un rôle secondaire et récurrent dans la série Canal + Les Revenants de Fabrice Gobert d’après le film éponyme de Robin Campillo.
A la télévision il a travaillé sous la direction de Nicolas Cuche, Edwin Baily, René Manzor, Miguel Courtois, Christiane Leherissay et Olivier Schatzy.
Quelques-uns de ses derniers spectacles sont, entre autres, L'enfant des promesses oubliées de Christophe Maniguet (Théâtre des Déchargeurs, 2015), Projet Jules César, par le Collectif T.d.m (Carreau du Temple, Théâtre de la Loge, 2015), La cerisaie, variations chantées d'après Anton Tchekhov, mis en scène par Susana Lastreto (Théâtre 14, 2016).
Il se consacre depuis quelques années à l'écriture dramatique. Dans un désir de mieux comprendre les auteurs qu'il interprète, il est aujourd'hui un grand amateur de cette discipline, qu'il expérimente sous diverses techniques. Ainsi, il a écrit, mis en scène et joué Philippine (solo pour un frère inconnu) en 2009 ; l'année suivante : On en reparlera (une pièce pour des élèves de lycées qu'il a mis également en scène) enfin il termina l'écriture au cours de cette même année de son deuxième solo Jouer en milieu hostile, qu'il ne souhaita pas mettre en scène.
Avec sa compagnie Les Cabarettistes il crée 3 spectacles autour de la chanson et des cabarets de la rive gauche : Prenez pas les morts pour des cons (d’après Jehan Jonas) et Les plus inconnus des auteurs, compositeurs, interprètes connus (montage), et Les galops du cheval d'or.
Actuellement en création du spectacle Anquetil Tout Seul d'après le roman éponyme de Paul Fournel, adpatation et mise en scène Roland Guénoun (Studio Hébertot, 2016), en prépare d'un festival avec sa compagnie Les Cabarettistes autour du temps qui passe, Au temps pour nous qui aura lieu du 5 au 15 janvier au Théâtre de l'Opprimé. Il est en étalonage de son premier court-métrage avec Agnès Tihov Ne quittez pas (le film).
Il fait partie du Comité de lecteurs du Jeune théâtre national et du comité de lecture de Poésie en Liberté.
Avec Nicolas Lormeau (de la Comédie Française), la compagnie La TraverScène et la compagnie du Chemin Ordinaire il a commencé à travailler en abordant la représentation par la création collective d’une forme théâtrale avec le lycée Henri IV, Gérard de Nerval ainsi que le Conseil Général de la ville de Clamart (92).