Dans les années 90, Espace puis Mégane Scénic sont les championnes des voitures à vivre chez Renault. Il faut dire que le cahier des charges du futur Mégane Scénic est très clair dans l’esprit des designers du projet dont Louis Morasse fait partie : chaque passager a droit à son propre siège, la luminosité est primordiale, la position d’assise est haute pour voir la route, tout est fait pour la vie à bord. Pour résumer, les monospaces Renault doivent faire voyager au sens propre comme au figuré !
Avec de telles ambitions, le projet Mégane Scénic est unique en son genre : le véhicule sera dessiné d’abord de l’intérieur vers l’extérieur. Le génie intérieur est né.
La ligne extérieure de Mégane Scénic s’inscrit, quant à elle, dans l’esprit de l’époque avec des ellipses, des formes rondes et douces. La parenté avec Mégane est cultivée.
« Avec Scénic, on donne la priorité à tous les passagers. Ce n’est pas une punition d’être assis à l’arrière dans un Scénic », explique Louis Morasse.
À l’époque, la mode est aux berlines GTI, des voitures à sensations pour le conducteur. Mégane Scénic s’adresse, lui, aux familles. Chez Renault, les designers relèvent donc le défi de donner la priorité à tous les passagers à bord. L’intérieur comporte ainsi cinq places individuelles, une modularité hors du commun, une multitude de rangements et un coffre volumineux. Le double plancher intérieur cache le tunnel de transmission au profit d’un plancher plat. Cette astuce n’est pas seulement esthétique : elle permet d’obtenir de nombreux rangements « cachettes » ainsi que la surélévation des passagers et du conducteur, gage d’une visibilité et d’une sécurité active et passive accrues. Le succès de Mégane Scénic sera immédiat et retentissant. En 1999, ce modèle prend son indépendance avec l’adoption du seul nom Scénic.