Bien que la production ait cessé en 1992, on croise encore quelques 4L sur les routes et sur les marchés de l'occasion et de la collection. La simplicité et la fiabilité de sa mécanique séduisent de nombreux passionnés. C’est d’ailleurs ce qui plaît le plus à Jean Le Cam, navigateur-constructeur. Qu’il soit en mer ou sur la terre ferme, « le roi Jean » adore bricoler. Il l’a encore prouvé pendant le dernier Vendée Globe en réparant son monocoque en cours de route. La 4L est totalement en ligne avec l’esprit de ce loup de mer : « c’est une voiture sur laquelle je peux bricoler, une voiture que je peux faire évoluer… un peu comme mon bateau Hubert que j’améliore sans cesse ! »
C’est après un Vendée Globe que sa passion s’est transformée en véritable collection. Le marin perd son bateau lors de l’édition 2008-2009. Sans navire, il s’ennuie et se reprend de passion pour les 4L. D’une, qu’il offre d’abord à sa fille pour ses 18 ans, il passe à deux, pour d’abord améliorer la première avec certaines pièces. Puis vient, le dilemme comme il confiait à L’Equipe : « je vais déshabiller [l’une] pour habiller l’autre. Mais tu ne peux pas faire ça en fait. C’est impossible ! » C’est comme ça qu’il en achète une troisième, puis une quatrième… Un weekend, il est même allé jusqu’à en acheter trois d’un coup ! Et voici comment il se retrouve avec une collection de huit 4L.
Pour autant, il n’est pas encore prêt à passer le cap et participer à une course au volant d’une 4L. Jean Le Cam préfère réserver la vitesse à ses sorties en mer et « chouchouter » ses 4L plutôt que de les abîmer dans le sable du 4L Trophy !
Il confie également autour de lui qu’il rêve d’une version 2.0, 100% électrique, de cette icône qui a marqué son temps. De quoi permettre à la voiture culte de revenir sur le devant de la scène et de marquer bien des générations encore.
Bref, vous l’aurez compris à travers ce témoignage… Cette voiture – d’hier – est aussi celle d’aujourd’hui. Et pourquoi pas celle de demain ?