Tout commence dans les années 1925 lorsque Jean-François Didden - sergent mécanicien attaché au service des pompiers - élabore une moutarde douce - à base de graines aplaties et broyées avec leur écorce - pour sublimer les saveurs des mets.
Le succès est immédiat et ses clients sont conquis par le caractère naturel de ce produit qui se démarque de tous les autres par sa composition : des ingrédients de première qualité, 100% naturels, sans conservateurs, ni additifs, ni colorants... Dans le même temps, il fonde sa propre société et s’entoure de ses deux fils, François et Théodore. Très vite, le trio lance un vinaigre comme seconde référence d’une liste des condiments qui s’élargit rapidement suite à la reprise des Usines Didden par les fils du fondateur. Cornichons en provenance du Pajottenland, oignons importés de Zélande, piccalillis qui permettent à Didden de franchir le pas d’une production de plus en plus diversifiée. Suivent les années sombres de la guerre 40-45 au cours desquelles Jean-François et François disparaissent. Mais Théodore, le second fils, poursuit les activités de la fabrique malgré la pénurie de certains ingrédients - faute de graines de moutarde, la « moutarde » est alors élaborée à base de graines de radis ou de carottes.
En 1949, Pierre Didden, fils de François Didden, reprend le flambeau à l’âge de 19 ans. D’emblée, il introduit dans la production de nouvelles saveurs et préserve l’intégrité d’une entreprise familiale de plus en plus sollicitée par les grands groupes alimentaires de l’époque. Rejoint par son cousin Emile Pany, gendre de Théodore, il ouvre la distribution aux détaillants : boucheries, poissonneries, épiceries fines. Pour ce secteur, ils développent une gamme de produits « Grand-Mère » de tradition purement artisanale - dont, entre autre, la mayonnaise « Grand-Mère » réalisée à base de 11% de jaunes d’oeufs et de 80% d’huile et qui est toujours actuellement mélangée au batteur.