Sa musique est partout : hymne de l'Europe, pub, rassemblements, hommage aux victimes des attentats de Paris... Il fut utilisé de tous côtés : des nazis aux communistes. D'où vient cette fascination pour Beethoven ? Comment est né le mythe ? L'exposition de la Philharmonie de Paris explore une histoire passionnante : celle d'un génie occidental. Une figure paradoxale car le musicien était sourd.
Colin Lemoine, commissaire de l'exposition, raconte à Arte que Beethoven n'entendant plus à un moment de sa carrière parvient à continuer à créer de la musique. Quoi de plus extraordinaire ? Quoi de plus incohérent ?
Il est repoussant, il boit, il n'entend pas grand chose et créé une musique fougueuse qui casse les codes du classique. De son vivant à Vienne, Beethoven fascine. Mais après sa mort en 1827, il devient prophète d'une nouvelle religion : la religion de l'art.
Avec un masque, il incarne à lui seul la dimension tragique, la dimension héroïque. Beethoven va essayer de combattre de manière surnaturelle la surdité.
Beethoven est également proche de l'idéologie des Lumières. L'une de ses symphonie est un hymne à la fraternité humaine. Elle sera utilisée à toutes les sauces politiques et commerciales. Un succès monstre vu de l'art contemporain. Beethoven est un héro vu de l'art costique, du point de vue de la société de consommation, de l'art du spectacle.
Le mtyhe de Beethoven est une histoire fascinante. Une oeuvre modeste, géniale, intacte.