Quand vous êtes entrée dans l'entreprise familiale, était-ce une évidence ?
Charlotte : C’était clairement une évidence ! Après avoir fait mes armes dans l’éducation spécialisée, j’ai travaillé dans une institution pour personnes IMC (infirmité motrice cérébrale) dans laquelle j’ai monté un atelier « jeux adaptés ». C’était le fruit de mon job d’éducatrice spécialisée ainsi que de ma passion pour le jeu. Cela va faire 9 ans que je travaille au magasin avec ma famille, c’est tout simplement génial.
Louis : Après un essai en école de communication, je me suis concentré sur le magasin car je voulais avant tout un contact avec les gens. J’ai ensuite décidé de rentrer dans l’affaire familiale et d’approfondir mes connaissances en E-commerce afin de faire entrer le magasin dans l’ère informatique. Chacun essaye d’apporter sa pierre à l’édifice et d’y donner sa touche personnelle.
Faire partir d'une entreprise familiale c'est un atout... ou un challenge ?
Charlotte : Je pense qu’il faut prendre ça comme une force. Nous nous connaissons très bien tous les quatre ce qui nous permet de mieux nous comprendre et d’avoir une excellente cohésion d’équipe.
Louis : Un peu des deux... D'une part, nous recevons un magasin plein d’histoires avec lesquelles nous avons grandi et vécu, donc il y a une certaine pression sur ce que l’on attend de nous. De l'autre, il nous reste beaucoup à faire. C’est une opportunité en or et ma sœur et moi sommes très enthousiastes pour la suite.
Si vous étiez un jouet...
Charlotte : Je serais une cabane, genre petite maisonnette en tissu. J’aime la nature, mais aussi le confort et l’organisation.
Louis : Une peluche que l’on emmène partout j’aime plus que tout voyager et faire tout un tas d’activités. Je ne me satisfais jamais réellement de ce que j’ai déjà vu. Il reste toujours un endroit où aller ou une nouvelle activité à faire.
Enfant, votre jouet préféré... ?
Charlotte : J’ai énormément joué avec une calèche et la famille des petits lapins de la marque Sylvanian Families, il y avait plein de petits accessoires à installer, j’adorais !
Louis : Pour moi le train de Brio à fait mon bonheur et celui de mes parents. Mon circuit était si vaste que je passais du salon à la salle à manger en passant par la cuisine. J’aimais manipuler ces rails en bois pour réaliser des circuits toujours nouveaux.
Et adulte ?
Charlotte : J’ai eu la chance de participer à une formation appelée « Sciences et techniques du jeu » à la haute école Defré, ce qui m’a permis d’aller en profondeur dans l’étude du jeu et ma spécialisation. J’aime donc beaucoup les jeux de société et plus particulièrement ceux qui rendent tout le monde joyeux, même ceux qui n’aiment pas jouer !
Louis : Depuis quelques temps maintenant, j’aime prendre un jeux d’échecs partout où je vais. On prend le temps d’une partie et on profite de l'instant.
Si vous deviez inventer un jouet, ce serait...
Charlotte : J’aurais bien voulu inventer le Monopoly même si je déteste ce jeu, c’est LE jeu que tout le monde connaît.
Louis : Un jeux de construction simple mais efficace comme le Kapla. C’est selon moi le jeu indispensable à tout enfant. On en fait ce qu’on veut. C’est un jeu qui amuse autant les parents que les enfants.
Quel jouet traverse toutes les époques ?
Charlotte : La boîte à musique. C’est un objet traditionnel, elle traverse les époques avec ses différentes formes en fonction des tendances du moment.
Louis : Les adultes comme des grands enfants ont toujours eu besoin de se mesurer les uns aux autres à travers le sport, la compétition et donc le jeu qui oppose deux adversaires. Peu importe lequel, je dirais qu‘aujourd’hui on considère ces jeux comme les jeux de sociétés.
Après le tout plastique des jouets que l'on jette, c'est le retour du durable. Comment se positionne Serneels sur ce segment ?
Charlotte : Dans notre famille, nous nous efforçons de trier et recycler un maximum, alors pourquoi ne pas le faire à notre boulot ? Nous recherchons les artisans locaux ou du moins européens, car la durabilité des jouets est indéniablement la meilleure en Europe. Le bois reste un de nos premiers critères de sélection.
Louis : C’est ce qui fait notre force depuis 60 ans. Mais le durable et les matériaux nobles ont toujours fait partie de notre sélection. On lui donne juste un avantage supplémentaire aujourd’hui. La qualité des objets que l’on achète évite le gaspillage. Aujourd’hui, on remplace plutôt qu’on répare, mais chez nous, nous nous efforçons de travailler avec des fabricants respectueux de l’environnement dont les jouets peuvent être réparés plutôt que jetés et remplacés.