Qui se cache derrière Plastic Age et comment s'est formé le groupe ?
On est 3 jeunes musiciens passionnés de Nevers : Apolline (chant, basse), Nicolas (guitare,chant) et Gaëlle (batterie, chant). Il y a 6 ans, on venait tout juste d'entrer au lycée, Apolline a déposé une annonce pour chercher une guitariste fille parce qu'elle voulait monter un girls-band. Et c'est Nicolas qui a postulé à l’annonce en espérant que ses cheveux longs et sa voix qui n'avait pas encore mué lui permettrait de faire diversion ! C’est comme ça que l’aventure a commencé.
D'où vient l'idée du nom du groupe Plastic Age ?
Au départ on a eu cette idée grâce à la chanson des Buggles Living in the Plastic Age, on trouvait que ça sonnait bien. Ca évoque aussi notre époque et la crise écologique et climatique à laquelle on fait face, on est dans l’âge du plastique et on espère bien que ça va changer !
Pouvez-vous nous en dire plus sur le nouvel album que vous préparez et son univers ?
On prépare cet album depuis maintenant deux ans (depuis la sortie du premier en fait). C’est la première fois qu’on travaille un disque en trio puisqu’on a joué en quatuor pendant quatre ans avec deux guitaristes différents qui ont tous les deux joué sur nos précédents disques. On l’a donc abordé d’une manière différente, on part sur une production vraiment « power trio », très organique mais on va également intégrer de nouvelles sonorités et instruments pour colorer ce nouvel album.
Que doit transmettre la musique selon vous et sur quoi allez-vous attacher de l'importance sur votre second album ?
La première chose pour nous, c'est l'énergie, un truc vital et primaire qu'on dégage dès qu'on monte sur scène et qu'on espère transmettre au public. C'est un partage, une communion, quelque chose de très fort. Ensuite les mélodies, les harmonies, qu'on travaille beaucoup aussi et qui sont une sorte de « nourriture » pour les auditeurs, c'est ça qui va les accompagner au fil des heures et des jours, leur offrir une évasion et une force. Une nourriture qu'on trouve d'ailleurs souvent assez pauvre dans une grande partie de la musique d'aujourd'hui. Après, si les gens veulent pousser plus loin, écouter les paroles, s'intéresser aux thèmes traités dans les morceaux, en parler avec nous, tant mieux !
Ce qui nous est essentiel sur ce second album, c'est de transmettre au plus juste ce qui se passe quand on est sur scène avec cette formation à 3, qui est quelque chose de très particulier : où on doit être à bloc tout le temps, chaque membre ne peut pas se permettre de se reposer sur un autre, surtout qu'on chante tous les 3 en plus de jouer et qu'on a basé une grande part de notre singularité là-dessus. On veut déjà essayer de transmettre ça le plus fidèlement possible sur cet album. Et comme on n'a pas envie que ça ne soit qu'un live amélioré, on a aussi beaucoup réfléchi aux atmosphères, aux couleurs, on a élaboré de nombreux sons et de nombreuses parties qui seront jouées par d'autres instruments, d'autres musiciens.
Comme les 12 morceaux ont été travaillés et joués sur scène des dizaines de fois depuis 2 ans, ça nous permet d'être très rapides en studio parce qu'on sait exactement comment les jouer et on peut se concentrer sur ce nouvel aspect des choses pour nous.
Parlez nous du titre Blood red roses et de son clip...
Blood Red Roses est le titre qui a donné son nom à notre premier album enregistré au Bronx Sound Machine (Les Tambours du Bronx) avec Dominique Gaudeaux. Il est inspiré du film American Beauty de Sam Mendes ainsi que la pochette du disque et le clip qui a été réalisé par Sophie Micheneau et monté par Yann Charliquart de Lacerta Productions.
Pour le clip nous avons décidé de faire appel à l’école de danse « Art Danse » car ça faisait un moment qu’on y pensait. On a tourné au Café Charbon à Nevers, on voulait un univers très sombre, avec très peu de couleurs sauf le rouge évidemment avec les pétales de roses notamment.
On a eu la chance de pouvoir travailler avec une équipe hyper professionnelle (Thomas Gante et Anthony Auzaneau) qu'on ne remerciera jamais assez et le tout dans des conditions optimales. Tout a été filmé en une seule journée, ça reste un souvenir d'un grand moment de convivialité et d'efficacité.