Qui se cache derrière When In Dublin et pourquoi avoir choisi ce nom ?
Ce projet est avant tout un couple : Marjolaine (Chant) et Thibault (Guitare / chant). Le projet est venu d'une envie de faire de la musique ensemble, de partager ça tous les deux. When In Dublin est une référence à l'expression "When In Rome, do as the Romans do", expression qui signifie que quand on visite un pays étranger ou que l'on se trouve dans une situation inconnue, il est de bon ton d'adopter les us et coutumes des locaux et de suivre le mouvement. Quand à Dublin, c'est parce que ça a été notre premier voyage ensemble, et que nous avons eu le coup de cœur pour l'ambiance festive, chaleureuse et musicale de la ville et des pubs. En somme, nous avons tout de suite adhéré à l'état d'esprit dublinois.
Pouvez-vous nous présenter votre premier album Home ?
Pendant la pandémie, comme beaucoup de musiciens nous nous sommes retrouvés dans l'impossibilité de faire des concerts. Afin de garder une actu dynamique et de faire connaître le projet, nous avons pris la décision d'enregistrer et de publier un morceau par mois, de janvier à août 2021, tout cela chez nous et avec nos petits moyens techniques (d'où le nom "Home" pour cet album). Nous avons ainsi produit 8 morceaux originaux, dont les textes sont principalement écrits par Marjolaine, et la musique par Thibault.
Comment l'avez-vous imaginé et quelles ont été vos inspirations ?
Les influences principales sont Eliott Smith, Glen Hansard, Sufjan Stevens, Tow'rs et Gregory Allan Isakov. D'autre part, nous sommes aussi inspirés par le punk rock et ses hymnes fédérateurs. Home est à un croisement de tout ça : tantôt intimiste, tantôt rentre dedans, mais toujours avec ce côté guitare folk / acoustique très présent, et nos deux voix qui travaillent tant en harmonie qu'en alternance. D'autre part, cet album est conçu dans un cadre cocooning, comme le suggère la pochette.
Quelle place occupe Dublin dans votre musique ?
C'est surtout l'état d'esprit dublinois, le côté chaleureux des gens, des pubs et l'aisance qu'ont les musiciens locaux à partager / se retrouver autour de la musique qui nourrissent When In Dublin. Chaque personne qui nous écoute est considérée comme un(e) ami(e) à qui l'on raconte une histoire.
Que peut-on savoir de la partie instrumentale ?
Dans ce projet, il y a deux voix, et une seule guitare. Et pour nous, tout l'enjeu est de composer une guitare comme s'il y en avait deux. C'est pour cela que les lignes de guitare fricotent avec de la basse, et que la rythmique et les différents paliers d'intensité sont aussi marqués. Tout ce que vous entendrez sur l'album, exception faite de quelques lignes d'arrangements légers, vous le retrouverez en live. Nous désirons vraiment conserver cette authenticité, cette énergie que l'on retrouve dans la folk (au sens large), que ce soit en studio ou en live. Chaque mot, chaque note, chaque rythme a un sens émotionnel fort.
Qu'appréciez-vous dans la musique Folk ?
Précisément ce côté authentique et simpliste dans la forme : il y a peu d'éléments dans notre proposition musicale (notamment en termes d'instruments), alors ils doivent faire mouche à chaque fois, au moins à nos oreilles.
Parlez nous du titre Sew Your Pain Away...
Au départ, il s'agit d'un texte en français que la sœur de Marjolaine a écrit pour elle il y a plusieurs années. Elle l'encourageait à se "réveiller", pour se sortir d'une histoire de cœur malheureuse. Plus récemment, Marjolaine a repris ce texte et l'a adapté en anglais, en y ajoutant des références à la couture qui est sa deuxième passion.
"Sew Your Pain Away", c'est l'idée de recoudre son cœur brisé, de retrouver en soi les ressources pour se créer une vie qui nous ressemble, pas celle qu'un autre nous autorise à avoir.
Musicalement, le titre est très énergique et le refrain entêtant, poussé à l'unisson, sonne comme une injonction à se réveiller et reprendre les choses en main.