Pouvez-vous nous présenter votre album Avec son frère ?
(C'est FrédO qui parle jusqu'à la sixième question).
C'est notre 6ème album studio. Il est arrangé, réalisé et mixé par notre complice, musicien multi instrumentiste Alexis Campet.
14 titres dans lesquels on retrouve les thèmes qui nous sont chers, comme un regard sur le temps qui passe, l'amour, la famille, le couple, et le dérèglement climatique.
Cet album parle globalement de la vie, de la prochaine crise financière, des migrants, des pesticides ou des perturbateurs endocrinien. Qu'est ce qui vous a motivé sur ces sujets ?
Là, vous citez beaucoup de phrases tirées d'une seule et même chanson qui s'appelle Je me demande quand premier extrait de notre album. Chanson "catalogue" comme on a déjà fait.
Encore une fois on mélange des sujets qui peuvent être bien différents les uns des autres, sans approfondir, tout ça pour soutenir l'idée que tout n'est pas perdu. Même si "on sait qu'on va dépasser c'est sûr, les deux degrés etc..." (refrain).
Je me souviens que j'avais écrit une strophe sur la pandémie. Je ne l'ai pas gardé, j'avais trouvé ça trop glauque.
Quelle importance accordez-vous aux textes et dans quelles conditions composez-vous ?
Je répondrai qu'on accorde énormément d'importance aux textes. Pas sûr que ça se voit pour chaque chanson, puisqu'on a rien contre la simplicité.
On a souvent besoin d'avoir une mélodie pour commencer à écrire. La plupart des chansons sont écrites par l'un ou par l'autre dans son intégralité. Mais pour Avec son frère, c'est un texte écrit par Olivier que j'ai mis en musique.
Quels ont été vos choix sur la partie instrumentale ?
Ceux de notre arrangeur Alexis Campet. On a toujours pu en discuter, mais on a toujours été conquis par ces propositions. La guitare de Volo disparait pendant certains titres. On ne l'avait jamais fait.
Quand on est frères, il peut y avoir parfois quelques anicroches. Est ce que ça a été le cas sur cet album ?
Ça fait plus de 15 ans qu'on travaille ensemble. On ne se fâchera pas à cause de Volo. On fait attention, comme avec tous nos collaborateurs, on se parle bien, on s'écoute, on n'est pas d'accord sur tout, mais comme on est sûr de rien, ça va.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
Beaucoup de pré productions avaient été préparé par Alexis dans son propre studio. Il nous restait à tout rechanter, et réenregistrer ou du piano, ou de la guitare, ça nous a pris une bonne semaine pour tout finir. C'était intense mais très agréable d'être ensemble et dirigé par Alexis, on se sentait très protégé.
(Attention là c’est Olivier qui répond)
Selon vous, que doit transmettre la musique ?
Pour nous c’est avant tout un partage entre celui qui écoute et celui qui joue si l’auditeur aime ce qu’il entend (les paroles ou la musique ou les deux) c’est que quelques choses est transmis de l’ordre de l’émotion parfois intime, parfois intellectuelle (il existe des textes intelligents) ou tout simplement physique. C’est difficile de toujours expliquer pourquoi on est touché par une chanson.
Un clip est-il prévu prochainement et quelle place occupe l'image pour vous dans la musique ?
Oui, on a réalisé un clip pour la chanson En vérité qu’on va partager dans les jours à venir. On avait en amont de la sortie de l’album déjà fait une lyrics vidéo de Je me demande quand et on espère pouvoir faire des clips de plusieurs autres titres de l’abum.
On est bien conscient que l’image joue aujourd’hui un grand rôle dans la musique et la façon dont la musique peut être accueillie et diffusée. Pour l’instant je ne crois pas qu’on puisse dire que nous soyons des maîtres de l’image mais on est entouré pour progresser là-dessus.
Une anecdote à nous raconter ?
Au sujet de l’album, et comme je viens de l’évoquer, la chanson En vérité a été écrite à partir de la correspondance amoureuse entre George Sand et Alfred de Musset. Ca m’a beaucoup « amusé » de mélanger leurs mots et le résultat nous a plu.
Plusieurs concerts sont prévus prochainement. Qu'appréciez-vous dans la scène et pas trop peur des aléas du Coronavirus qui sévit de plus en plus ?
[cette interview a été programmée avant les annulations de spectacles et la période de confinement nationale, ndlr]
On aime la scène, livrer nos chansons en public, rencontrer les gens qui nous font l’amitié de nous suivre et échanger avec eux. Sur cette tournée on est accompagné par Alexis Campet qui a réalisé et mixé l’album. Il nous a proposé de jouer d’autres instruments que notre bonne vieille guitare nylon. On se retrouve donc Frédo et moi à jouer un peu de basse, de guitare électrique et de clavier. C’est un challenge qui nous plaît beaucoup.
A propos du Covid-19 et au moment où je réponds à cette interview la messe est dite. Comme tout le monde on a dû annuler notre tournée et on essaye de trouver comment les re-proposer à l’automne. Le spectacle vivant est comme d’autres domaines d’acitvités à l’arrêt et les conséquences économiques pour beaucoup de ses acteurs sont catastrophiques.
Que souhaitez-vous dire pour conclure ?
pour conclure j’ai envie de nous souhaiter à tous d’être solidaire et patient, et évidemment d’exprimer notre soutien et notre gratitude à toutes les personnes qui font leur travail.
Merci à Volo d'avoir répondu à notre interview !
Vous pouvez les retrouver sur Facebook.