UltraMoule, triade lyonnaise décalée à la frontière de plusieurs esthétiques se revendiquant du punk à chattes et du gangsista rap. UltraMoule c’est un violon électrique qui sature de bons riffs, un violoncelle électrique qui te fait trembler les genoux, une boite
à rythme qui te met le feu, des textes provocants et revendicatifs criés, rappés, chantés. UltraMoule c’est un peu un mélange de Die Antwoord, Stupeflip, Sexy Sushi et Philippe Katerine et à la fois rien de tout ça. UltraMoule sort enfin l’album que l’on attendait plus, son tout premier : Le Retour !
Cet album c’est le tout début, c’est presque déjà la fin, c’est des retours de bâtons, des retournements de situation, des détournements mais pas des contrefaçons, c’est un retour vers le futur : ni trop old school ni trop futuriste, c’est là où tu les attends et parfois là où tu ne les attends pas du tout. Avec UltraMoule les esthétiques s’entrechoquent pour en faire leur pâte singulière et leurs influences sont multiples : littéraires, musicales, pop culture, underground ou encore empruntées au militantisme. Les cordes sur certains morceaux crépitent, frottent, s’envolent, sortent souvent de l’espace passant de morceaux très bruts à des arrangements plus léchés. Les voix c’est des cris, du flow, le tout toujours un peu chanté. La boite à rythme Electribe de teuffeur des premiers jours à laissé la place à l’Analog Rytm de chez Elektron, pour un travail plus fin mais toujours analogique restant dans une veine toujours aussi brutale.