Fruit d’une collaboration avec la chanteuse Bergmann et le rappeur Days, Ulrich nous propose une ballade sensuelle sur l’amour qui s’en va.
A l’image du piano désaccordé et entêtant qui sert de fondation au morceau, les protagonistes se rendent compte de la distance qu’ils éprouvent l’un envers l’autre, en prenant bien garde de ne rien dire à l’autre pour ne pas le blesser mais aussi pour ne pas s’avouer qu’on est dans l’impasse.
« Wish I had the guts to go » « wish I’d loved you more » comme une manière de prolonger le déni, le couple préfère s’embourber dans une relation morte, vidée de tout sens, par peur de partir.
Days porte un regard extérieur à leur relation, ni méprisant, ni tendre, sorte d’arbitre, il vient trancher le débat et conclut le morceau sur la désagrégation de sa voix, en même temps que celle du couple.
Le morceau, plein de mélancolie, est parfaitement illustré par Nathalie de Lopez, fondatrice de Gangster Magazine et réalisatrice du très acclamé « Dance or Die », qui parvient à créer un objet à part, une véritable œuvre vidéo pleine de sensualité.
Ce couple en plein déchirement s’en retrouve parfaitement traduit à l’écran, sous les traits d’Helena Olmedo Duynslaeger et Robinson Cassarino, talentueux couple de danseurs à la ville comme à la scène, que l’on peut retrouver l’une dans la dernière campagne Black Opium d’Yves Saint-Laurent ou dans la troupe Eastman de Sidi Larbi Cherkaoui, et l’autre dans le dernier film de Cédric Klapisch « En Corps ».