Quelle importance accordez-vous aux textes et aux messages que vous souhaitez faire passer ?
Les textes sont des émotions. Ils représentent un ou plusieurs moments vécus, et surtout des réflexions intérieures.
Nous ne voulons rien dénoncer, nous nous mettons en position de spectateurs qui constatent ce qu'il se passe dans le monde. C’est une toute petite partie de la masse silencieuse qui vous parle.
Quelque part, on fait un peu partie de ces "Silent Beholders".
Quels ont été vos choix sur le plan instrumental avec cet opus ?
Sur le plan instrumental, on garde notre composition principale : deux guitares, basse, batterie et chant.
Ensuite on a tenté pas mal de nouvelles sonorités au niveau des arrangements, des nappes et quelques synthés. Ça a permis de donner une véritable identité sonore, le "spectre" comme on aime l'appeler entre nous, que vous pouvez entendre tout au long de l'EP (notamment au début de "No Project" et à la fin de "Out of the Kingdom"). C'est une forme d'entité présente dans tout l'EP.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
On a enregistré à l'Hybreed Studio à Fontenay sous Bois, avec Andrew Guillotin qui avait déjà enregistré notre Ep Rising Confusion. Contrairement au précédent, on n'a pas enregistré tous ensemble, en "live".
On a fait le schéma classique donc Sébastien à la batterie d'abord, sur une bonne journée, Mélo à la basse sur une journée aussi, et Thomas et Quentin aux guitares sur deux jours et voix sur une journée.
Malgré quelques petits imprévus, on était bien préparé et Andrew a fait du très bon taff (et a été très patient).
Thomas a ensuite pris le relais sur le mixage. Il a pû donner l'aspect qu'il imaginait aux morceaux. Ensuite on les a envoyé à CHS-PROD pour le mastering.
Parlez-nous du titre Out of the Kingdom et de son clip...
Out of the Kingdom, ça parle d’une personne bercée toute son enfance par des promesses d’un avenir merveilleux lorsqu’il quittera le Royaume. (J'ai choisi l’image du royaume car il est élevé comme un petit roi, et en plus ça allait bien avec le côté celtique du riff). La chanson raconte tout le chemin rempli d’ennuis qu’il rencontre au début de l'âge adulte, tout en gardant cette foi en ces promesses de son enfance. Jusqu’à ce qu’il se rende compte que tout ça était faux. Et que la vie n’allait jamais changer pour lui.
Pour le clip, on voulait absolument jouer dans un espace vert pour cette chanson, c’était non négociable.
Ça faisait un rappel de ce besoin d'air et de changements évoqué dans les paroles. Ensuite le clip est un prélude à un petit film d’animation, "The Beholder" que nous avons fait à la sortie de l’EP, disponible sur notre chaîne Youtube. On vous laisse découvrir par vous même et faire votre propre interprétation !
Quels ont été vos choix sur l'artwork de Silent Beholders ?
On voulait reprendre un style assez graphique, typé bande dessiné, que l'on avait mis en place avec notre Ep Rising Confusion avec notre précédente graphiste mais surtout avec nos clips. Quelque-chose qui laisse court à l'imagination des gens qui regardent la pochette. On savait précisément ce que l'on voulait, on a fait plusieurs maquettes avant de contacter notre graphiste actuelle, Alicia Pansardi. On lui a donné les indications et on l'a laissé mettre sa patte sur la cover. Elle a fait un super travail et a été très à l'écoute de nos demandes. On voulait que ça évoque l'univers que l'on avait mis en place, cette ville froide, pleine d'écrans, où des personnes aux formes humaines, déambulent sans raison apparente.
Une anecdote à nous raconter sur Silent Beholders ?
Certains des morceaux de l'EP sont très anciens et ont connu plusieurs versions. No project en a connu quasiment 4 et a presque 5 ans. C'était même un morceau que les gens appréciaient déjà quand on le jouait dans son ancienne version ! Mais à l'origine, c'était un morceau de techno que Thomas avait composé pour lui, preuve qu'il ne faut jamais jeter une idée !
De même, à l'origine, l'Ep devait sortir en même temps que Rising Confusion, comme un "double EP".
Mais on a voulu prendre le temps de le recomposer et de mieux étudier le projet. Toutefois, certains morceaux des deux EP sont complémentaires et se répondent voir sont presque jumeaux. On vous laisse chercher et découvrir lesquels ! (Ce n'est pas toujours évident ceci dit).