Comment s’est formé le groupe et d’où vient le nom Ok Choral ?
Le groupe s’est formé sur les cendres d’un projet précédent dans lequel Arno, à la batterie, et moi jouions. Nous avions déjà dans les cartons, des titres Collision et Liste noire que nous avons déjà sortie sur des EP. Ces morceaux ont reçu un très bon accueil très rapidement. Cela nous a permis d'être programmés sur l’une des scènes du Printemps de Bourges. On avait déjà commencé à travailler avec Eddy pour la scène. On a donc du accélérer la cadence pour être prêt pour cette première échéance importante et trouver un nom pour le trio. On s’est arrêté sur Ok Choral qui est un jeu de mot sur le nom de la ville dans laquelle s’est déroulé une célèbre fusillade entre tous ses habitants et une référence au chant choral.
Comment décririez-vous votre style musical ?
On est entre la synthpop (de la pop avec des claviers) la chanson et le rock. On aime beaucoup The Rapture ou LCD Soundsystem par exemple mais comme le chant est en français, on est obligé d’accorder une place importante au chant. Les textes sont assez noirs et se déroulent souvent la nuit. C’est là que tout se passe… Et puis, l’electro, une musique de la nuit, a aussi une influence importante dans le travail sur le rythme et la texture des sons.
Pouvez-vous nous présenter l’EP 3 titres Vertige ?
C’est déjà notre troisième maxi après Collision et Liste noire. Les titres sont plus posés, plus contemplatifs et dévoilent une autre facette du groupe. C’est un maxi qui annonce la couleur de l’album que l’on prépare pour 2017 avec un son pop assez cold.
D’où vient votre inspiration et pourquoi avoir pris comme thème Le Vertige ?
Ce sont les premières paroles que j’ai écrit pour ce morceau qui ont tout de suite posé l’ambiance : « Je pose les pieds au bord du vide, je sais qu’il n’y a plus rien après ». Il y a un côté désespéré, celui du mec qui se demande s’il va sauter ou décider de prendre un nouveau départ. Il y a des moments où on peut avoir le sentiment d’être au bord du gouffre, d’être perdu au point d’en avoir le vertige. A ce moment, ce n’est plus qu’une question de choix… Et j’avais envie de partager ma réaction face au vide dans cette chanson.
Comment se sont passés les enregistrements ?
Il y a eu plusieurs sessions. Mais le gros du travail se fait aussi en home studio pour la recherche des sons et des arrangements qui vont donner la couleur du morceau. Vertige est un titre sur lequel on a essayé beaucoup, beaucoup de versions alors que pour Le fil, le morceau a très peu évolué. L’avantage de pouvoir travailler en home studio est aussi de pouvoir garder les premières intentions, quand les morceaux et les idées se matérialisent. Il y a à ce moment-là une énergie qu’il est difficile de retrouver ensuite.