Peut-on en savoir plus sur votre parcours et votre passion pour la musique ?
J'ai un parcours assez atypique. Né en banlieue parisienne, j'ai ensuite déménagé à Nantes. Quelques années plus tard je suis parti à La Rochelle pour y suivre une formation en Commerce International. Celle-ci m'a amené à l'expatriation. J'ai choisi de partir en Chine, car j'apprenais la langue déjà depuis mes 14 ans. J'y ai passé un an en échange universitaire, puis j'ai décidé d'y rester pour y effectuer mon stage de fin d'études, qui a abouti sur une proposition d'emploi. Mon aventure chinoise a au final durée 10 ans, jusqu'au début de l'année 2020 ou j'ai décidé de rentrer eu Europe et de venir poser mes valises à Varsovie, en Pologne.
La musique m'a suivie tout au long de mon parcours. Petit j'ai commencé par apprendre le piano. Puis j'ai fais parti d'un orchestre pendant 7 ans, à la batterie. Le rap lui m'est venu à l'adolescence. J'ai commencé a écrire des morceaux dans ma chambre, à les poster en ligne. J'ai rencontré d'autres rappeurs locaux et nous avons fait quelques concerts ensemble. À la fin de ma période lycée j'ai hésité à me lancer à fond dans la musique mais j'ai finalement choisi de privilégier mes études. Mais la musique est toujours revenue frapper à ma porte, impossible de m'en passer. Alors que j'étais en Chine, je continuais à écrire des chansons, à me produire sur des petites scènes le weekend, pour le plaisir. Jusqu'au jour où en 2015 j'ai décidé de tout quitter pour tenter ma chance. J'ai eu la chance de pouvoir faire une petite carrière grâce à mon rap en Chinois, et de vivre de ma passion. Maintenant, l'objectif est de pouvoir en faire de même en France !
Pouvez-vous nous présenter votre EP MVTQJ et son univers ?
MVTQJ est l'abréviation de "Mieux vaut tard que jamais". Cette phrase représente parfaitement mon parcours. J'ai toujours voulu faire carrière dans le rap, ne vivre que de ça mais j'avais cette petite voix dans la tête qui me disait de faire attention, que c'était risqué, que beaucoup essayaient mais que très peu y arrivaient. J'ai donc longtemps attendu avant de me jeter à l'eau. Au final, lorsque j'ai tenté ma chance en Chine, j'ai bien fait de le faire et j'aurai même du le faire plus tôt !
Quand j'ai choisi de rentrer en Europe cette année, je voulais remettre la musique au second plan, avoir une vie un peu plus stable, parce que je me disais qu'à presque 30 ans, je n'avais plus l'âge pour essayer de me faire connaitre en France, surtout parce que mon style de rap est loin du rap actuel.
Et encore une fois, j'avais tord. J'ai sorti un seul morceau sans n'avoir aucune attentes spéciales, et il a cartonné. J'ai compris que ma musique peut encore et toujours plaire à beaucoup de gens, et j'ai donc décidé de me lancer.
MVTQJ, ce titre c'est un peu une revanche sur moi même, une manière de me dire et de dire aux autres qu'il ne faut jamais dire jamais, car tout est possible.
Ce projet comporte 8 titres, tous assez différentes les uns des autres. Il y a quelques morceaux assez personnels mais aussi des morceaux plus engagés, des morceaux qui font réfléchir, ou qui donnent de l'espoir.
C'est un projet qui va permettre au public de découvrir mon univers, et je l'espère qui redonnera goût au rap à certains.
Comment composez-vous et quelles sont vos inspirations ?
Je compose généralement le soir, parce que je travaille la journée. Je passe des heures et des heures sur Youtube à écouter des instrumentales sur Youtube pour dénicher la perle rare. Et lorsqu'une musique m'inspire, je me mets à l'écriture.
J'écoute énormément de musique de styles divers et variés pour m'inspirer. Du rap évidemment, mais aussi pas mal de variété, du raggae, du rock, de la pop.
Pour ce qui est des thèmes de mes chansons, il viennent généralement d'eux même. J'écoute l'instrumentale plusieurs fois, jusqu'à ce que des idées me viennent, et le reste du texte suit.
Quelle importance accordez-vous aux textes ?
Pour moi, le texte c'est la clé du rap. Parce que franchement, il ne faut pas un talent incroyable pour faire un morceau de rap. Quelqu'un qui n'a pas une belle voix ne pourra jamais prétendre être chanteur, mais pour le rap, c'est différent. Il suffit d'avoir un minimum de rythme, et le tour est joué.
C'est pour ça que j'accorde toute mon attentions aux textes. Il m'arrive de butter sur des phrases et de ne rien pouvoir écrire pendant des heures. Mais c'est le jeu, et c'est ce que j'apprécie le plus là dedans.