Le bandonéon, c’est sa grande sœur qui en a d’abord l’idée grâce à leurs parents, très mélomanes. C’est elle qui la première montre à Louise Jallu cette machine étrange, avec son soufflet hypnotisant et son timbre si particulier. C’est un coup de foudre, et Louise accompagne rapidement sa sœur à ses leçons au conservatoire de Gennevilliers, premier établissement français à ouvrir une classe de bandonéon en 1988.
Là, elle découvre le tango, ses codes, son répertoire mais aussi Bach, Scarlatti, le jazz, la musique contemporaine, l’orchestre et surtout l’écriture qu’elle apprend avec Bernard Cavanna, se passionnant pour tout ce qu’on lui enseigne
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Un parcours jusque-là simplement prometteur quand soudain, à 16 ans seulement, elle remporte le deuxième prix du Concours International de Klingenthal, dans la catégorie bandonéon solo face à certains des meilleurs instrumentistes du moment. Pour elle, c’est un encouragement à continuer son chemin, comme elle l’entend.
“C’est peut-être parce que je ne viens pas de la culture argentine, même si je m’y suis plongée pendant mes études, que je ne fais pas du tango traditionnel. J’ai essayé de faire de cet autre héritage, de ce regard différent, une force plutôt qu’un manque.”