Station de métro St Augustin - Paris. La poétesse Laurence Vielle a posé sa table sur le quai. Derrière elle une affiche annonce "Donnez moi votre thème, je vous écris un poème". Les voyageurs écoutent, certains se lancent et en restent bouche B.
"Je suis là, je suis là, je suis là
Ca veut tout dire
Si j'ai une chose à dire à mon fils c'est sois toi même
Ne change pas
Sois toi même ; ne change pas
Etre sois même pour qu'on arrive, l'existance, la poussière
Repartir en poussière
On est juste une étape,
Une étape de l'existance"
Laurence Vielle écoute, questionne, retranscrit en direct. Quelques secondes plus tard le poème jaillit. Quelques coupes, quelques ajouts, un peu de rythme ont transformé le récit du voyageur anonyme.
Les gens sont souvent stupéfaits de la prose de ce qu'ils ont dit. La passion de la poétesse est de rendre à chacun son ironisme.
Il est des pays où les écrivains publics rédigent lettres d'amour et courriers administratifs pour ceux qui ne savent pas écrire. En France, le temps d'un festival des poètes publics sont apparus. Miraculeux, on les rêvent présents tous les jours sur les quais du métro.