En quoi est-ce important de chanter en français ?
Pour moi c’est inévitable car c’est la seule langue que je sais parler couramment autrement c’est du yaourt que je fais, ce n’est pas du tout intéressant ni pour un public ni pour moi.
Qu'est ce qui vous amuse en fusionnant le new-wave des années 80, l'électro-pop et la chanson française ?
Dans ma musique je voulais rassembler toutes les facettes de ma personnalité, et qu’on ressente toutes mes différentes influences. Je voulais que ce disque soit coloré. Qu’il soit à l’image de la vie, ni tout rose ni tout noir.
Je suis un électron libre et je m’ennuie vite s' il n’y pas de contraste et pas de saveur dans ce que je fais. Paul Mcartney est mon premier coup de foudre musical, suivi de près par Police, Peter Gabriel, et Madonna.
Puis plus tard à l’adolescence j'ai découvert Nirvana, The clash the raines, Sex pistols. La première fois que j’ai entendu Nirvana j’ai cassé une chaise contre un mur tellement ça m’a retourné.
J'ai aussi beaucoup écouté de la cold wave (Joy divion, The smith, Suede, Interpol). Maintenant ça fait quelques années que je n’écoute plus que des artistes francophones car je m’intéresse beaucoup aux textes.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
Nous avons réalisé ce disque à distance de mars à juin 2020. J’ai juste enregistré mes voix au moment du déconfinement au studio Polycarp.
Parlez-nous du titre A la vie, à la mort et de son clip…
Le titre est une invitation à profiter des gens qu’on aime tant qu’il est encore tant. Je voulais aussi dire qu’on peut facilement se souvenir des être perdus avec joie et bonheur une fois la période de deuil et de souffrance résolue.
Je ne voulais surtout pas avoir une approche dramatique et sombre de la mort mais au contraire l’aborder de manière positive. Car ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Le réalisateur du clip s’appelle Hector Di Napoli, il a vraiment réalisé un très beau travail, il a tout de suite très bien capté ce que je voulais. Il y a vraiment eu un coup de foudre artistique dès notre première discussion
Le clip a été tourné à Marseille en septembre, pendant le mistral. C’est un road trip dans la ville, nous voulions une ambiance cinématographique et sauvage. C’est pourquoi nous avons choisi Marseille comme ville car elle réunit des éléments qui me sont familiers : terrain de hockey, mer ; lieux underground. Tous ces éléments sont évocateurs de souvenirs de jeunesse et d’insouciance.
Que souhaitez-vous apporter au public avec l'EP Liberté chérie ?
Ce premier EP est un recueil de 5 titres, je l’ai fait avec amour et franchise, j’ai vidé mon sac sans penser à ce que j’allais apporter. Je n’ai pas la prétention de révolutionner la musique. Je suis plutôt une intuitive non cérébrale. Je fais beaucoup avec le cœur, peu avec la tête. Alors je ne sais pas si j’apporte grand chose c’est aux gens de dire ce que je leur apporte.
Ce qui est sûr c’est que je leur donne une partie de moi après libre à eux de l’aimer ou de détester ma musique. Peu importe. J’espère que certains se reconnaissent dans les histoires que je raconte car je pense qu’on a tous perdu quelqu’un dans la vie, été sous emprise ou réussi à se libérer de quelqu’un. Même si j’ai eu une vie marginale au final je pense que j’ai vécu les mêmes histoires d’amour et de vie que n’importe quel autre jeune.
Je reçois énormément de message de gens qui disent qu’ils adorent même si je ne sais pas pourquoi et peu importe la raison. J’ai du mal à analyser pourquoi j’aime un artiste.