D'où vient votre passion pour la musique ?
J’ai la chance d’avoir des parents qui écoutaient beaucoup de musique à la maison. J’ai grandi avec les classiques du rock et de la pop : Neil Young, The Police, de la chanson française : Serge Gainsbourg, Boby Lapointe, Michel Jonasz mais aussi de la musique africaine Mory Kante, du reggae Alpha Blondy etc...
Je pense que les choses se sont faites naturellement, j’y ai toujours été sensible.
Pouvez-vous nous présenter votre EP éponyme, Le Bingo ?
C’est « mon » premier EP, il comporte 5 titres.
J’en ai composé et joué la musique, écrit et chanté toutes les chansons. C’est la première fois pour moi que je tiens tous les rôles et j’adore cette liberté !
Je suis très heureux d’avoir collaboré avec Emile Sornin (Forever Pavot) à la production/enregistrement, Benjamin Glibert (Aquaserge) au mixage et Dominique Blanc-Francard au mastering qui ont tous les trois fait un boulot super.
Comment composez-vous et quelles sont vos influences ?
J’enregistre beaucoup d’idées de mélodies, de rythmes que je chantonne avec mon dictaphone de téléphone et qui me servent de base pour mes futurs morceaux.
Il en est de même pour les textes et thématiques que je note petit à petit.
Composant seul, le processus est assez long car, même si j’ai du stock en petits fragments de morceaux ou de chansons, c’est beaucoup de travail pour parvenir à un morceau que j’estime terminé. J’ai besoin de réécouter ce que je fais pour être sûr que mes idées me plaisent toujours avec du recul. Je peux dire un grand merci à l’enregistrement multi-pistes qui est un outil formidable quand on est seul !
Etant de nature plutôt curieuse, je suis influencé par beaucoup de choses et avec internet, c’est du pain béni ! Ca va du hip hop (Nas, Wu-Tang Clan, MF Doom, La Rumeur) à la musique classique (Maurice Ravel, Igor Stravinsky, Edgar Varèse), au jazz funk du début des 70’s (Herbie Hancock, Roy Ayers, Stevie Wonder), de la pop fin 60’s début 70’s (les premiers France Gall, Glen Campbell, Emitt Rhodes), la soul (Motown), la musique brésilienne (Azimuth, Marcos Valle, Milton Nascimento), les génériques de tv un peu kitschs etc...
J’ai vraiment besoin de me nourrir de nouvelles choses quotidiennement et tout ça alimente mon inspiration.
Souhaitez-vous nous parler de la partie instrumentale ?
Bien sûr ! Je suis instrumentiste de formation, guitariste et bassiste.
J’attache donc une grande importance à la musique, les textes viennent dans un second temps.
Mes compositions avec Le Bingo coïncident avec le moment auquel je me suis mis au piano et me suis essayé au chant. Ca m’aide beaucoup car j’explore des choses que je n’ai jamais faites, même si au final, je suis un pianiste très limité.
Qu'est ce qui vous a intéressé dans cette bande-son groovy qui décrit avec humour des situations du quotidien ?
Ma musique est le reflet de ce que j’aime et, je l’espère, de ce que je suis. J’aime bien me marrer dans la vie et j’ai toujours tourné les choses en dérision.
Je me retrouve beaucoup dans l’humour anglais des Monty Pyton, de Ricky Gervais mais aussi dans les calembours et double sens, humoristiques ou non.
Je ne suis pas trop dans le premier degrès et la prise au sérieux, ça m’a toujours un peu barbé….
Parlez nous du titre Courant d’air et de son clip…
J’ai vraiment visualisé le clip dans ma tête avant d’écrire les paroles. Tout m’est venu assez vite. Je me suis vraiment bien amusé à l’écrire.
Le clip a été réalisé par le vidéaste Nantais Charlie Mars, dont j’ai découvert le travail le jour où je l’ai contacté. J’ai trouvé ça super, drôle, travaillé et esthétique. On avait plein de références en commun donc on s’est tout de suite compris. Il est très professionnel et investi dans ce qu’il fait.
J’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec lui et je suis très content du résultat.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
J’avais d’abord tout maquetté chez moi à La Rochelle avec les moyens du bord quand j’ai fait écouter les morceaux à Emile.
C’est un des premiers à qui je les ai présentés. On a grandi, monté nos premiers groupes ensemble, on se connaît par coeur.
Son avis compte beaucoup pour moi. Il a tout de suite été super enthousiaste et m’a proposé d’enregistrer mon premier EP.
Je suis donc allé dans son studio parisien à gare de l’Est pour la mise en boite de tout ça. Il m’a donné plein de bons conseils et a une belle collection d’instruments !
Comment avez-vous choisi le nom Le Bingo ?
Je trouve ce mot rigolo, c’est souvent ça qui détermine mes choix !
Quels ont été vos choix sur la pochette du disque ?
J’aime beaucoup le travail de l’artiste plasticien Guillaume Chiron qui réalise des collages à partir de vieux magazines qu’il découpe et transforme en pièces esthétiques et toujours teintées d’humour.
J’ai donc été très content qu’il accepte de réaliser la pochette du Bingo.
Je vous invite d’ailleurs à aller découvrir son travail.
Que vous procure la scène et des concerts sont-ils prévus ?
J’ai toujours adoré ça, j’aime tourner, voyager, faire de nouvelles rencontres.
C’est un challenge pour moi avec Le Bingo car je fais mes débuts au chant, au piano et en position de « leader » sur scène.
Je joue accompagné de 3 musiciens, un batteur, un bassiste et un guitariste/claviériste et percussionniste. Nous chantons tous les 4.
Je suis programmé aux Abattoirs à Cognac le 5 mars et le 19 mars au festival Nouvelles Scènes à Niort.
Que souhaitez-vous dire pour terminer ?
J’ai vraiment hâte de partager ma musique et de la faire vivre sur scène.
Je continue également à composer et j’aimerais retourner en studio avant la fin de l’année pour enregistrer mon prochain disque.
Merci à Le Bingo d'avoir répondu à notre interview !