Qui vous inspire le plus artistiquement ?
J’aime les groupes qui restent fidèles à ce qu’ils ont toujours fait et qui véhiculent des messages forts. Comme Clutch, RATM ou Rival Sons. Et puis il y a les influences plutôt musicales, comme QOTSA, Deftones et Deep Purple. Et puis il y a les influences d’attitude forte et féminine comme Dead Weather, Gossip, PJ Harvey, Nova Twins, Bikini Kill, Skin, Dorothy et Aretha Franklin. Il y a tellement de groupes et de personnalités que c’est dur de parler d’un groupe ou d’une personne en particulier.
Parlez-nous du titre Love Sailed et de son clip…
Love Sailed a été réalisé par Varlaam Diakoff et Blaise Villars. Varlaam nous a présenté son idée de gens du futur qui reviendraient chercher un album/vinyle pour les sauver d’une situation dans le futur. Il nous a proposé une atmosphère de thriller fantastique des années 80 avec beaucoup de couleurs. Nous avons tout de suite accroché. Le personnage féminin se fait maltraiter et battre par son compagnon et a besoin d’une chanson pour lui donner le courage de le quitter. L’autre personnage qui l’accompagne est venu la sauver à un moment donné dans son histoire. Il font partie d’un groupe de résistance. Cette chanson parle de la violence psychique faite aux femmes. Au cours des années j’ai entendu tellement d’histoire ahurissante de couples et de remarques faites aux femmes que je me suis dit que je voulais écrire une chanson sur le sujet. Et j’aime ce cri de rage qui ouvre l’album.
Souhaitez-vous nous parler des enregistrements en studio ?
Nous avons monté un studio et nous avons enregistré tout sauf la batterie qu’on a enregistré au Studio Tortion à Genève. Puis Al (le guitariste) s'est occupé du mix. C’était un sacré challenge pour Al de tout faire car il n’est pas ingénieur et il a tout appris sur le tas. Nous parlions de devenir indépendant depuis 5 ans, nous avons créé un label et suite à de nombreuses discussions, nous avons décidé de tout faire en DIY. Vu que la musique n’a plus de valeur marchande, nous devons rentrer dans nos frais en faisant des économies là où on peut, comme l’enregistrement et le mix et montage vidéo. Finalement on se retrouve avec plus de travail donc moins de sortie de titres mais avec un résultat qui nous correspond ! C’est pas évident d’être un groupe indépendant et de vouloir sortir des albums et des clips de qualité tout en rentrant dans nos frais…
Est-ce que tuer des volts est pour vous un dilemme symptomatique ?
Oui :-)
Que souhaitez-vous procurer au public avec l'album Symptomatic Dilemma (of a Post-Capitalist Mind) ?
Une extase de jus multifruits.
Quels ont été vos choix pour la pochette de l'album ?
On voulait faire un clin d'œil aux cartes divinatoires, chaque single déjà paru à sa propre carte et son signe. Le mollusque sur la pochette de l’album représente le passé, les temps antédiluviens quand la vie est née sur terre. Et puis le cercle est un compas avec l'œil de l’homme qui peut influencer le destin de la terre. Les flèches représentent les choix multiples et l’équilibre, chaque choix a une incidence sur l’autre et vont avoir des répercussions sur le cercle.
Une indiscrétion ou une anecdote à nous donner sur Symptomatic Dilemma ?
On a dû reconstruire notre studio deux fois à la suite à cause de violentes précipitations à Genève qui ont provoqué des inondations. Et on en revient à la problématique qu’évoque le titre de l’album…