D'où vient votre passion pour la musique ?
Je suis passionné par la musique depuis le plus jeune âge, je ne fais pas partie d'une famille de musiciens, c'est venu comme ça, je ne l'explique pas.
A l'adolescence j'étais vraiment attiré par la batterie et la guitare, comme c'était plus simple de me procurer une guitare, j'ai appris cet instrument.
C'est à ce moment là que j'ai commencé à jouer dans des groupes et qu'il y a eu un véritable déclic.
Pouvez-vous nous présenter votre EP Hope Keeps Us Moving Forward et son univers ?
C'est un EP écrit, enregistré, et mixé à la maison dans mon studio. J'ai absolument tout réalisé seul, c'était vraiment ma volonté première. J'ai bien évidemment eu quelques retours et conseils de mes proches, car lorsque tu composes en vase clos, c'est important d'avoir une vision extérieure et globale des morceaux pour ne pas tomber dans une routine de composition.
Les thèmes abordés sont variés mais restent globalement très intimes.
Je dirais qu'on est dans un univers indie rock mais avec une atmosphère électro de par l'utilisation de synthés et de boîtes à rythmes.
Quelles sont vos sources d'inspirations et comment composez-vous ?
Mes sources d'inspirations sont assez diverses, sans pour autant être extrêmement variées. Je viens avant tout de la scène rock noise des années 90, c'est dans les années 2000 que j'ai commencé à m'intéresser aux musiques électroniques. Depuis ce temps, j'aime allier les deux univers.
Concernant ma manière de composer, en général, j'ai souvent le thème sur lequel j'ai envie de m'exprimer, je fais un squelette du morceau avec ma guitare et un chant en « yaourt ».
Une fois que j'ai enregistré la guitare dans mon DAW, je commence à jammer avec mes machines, ça part souvent d'une boîte à rythmes et d'un synthé basse.
Ça peut prendre des heures, voire des journées entières avant d'avoir quelque chose qui me fasse vibrer, mais à un moment donné, il y a un truc qui se passe et là je me dis que je suis sur la bonne voie.
En quoi le confinement du printemps 2020 vous a fait avancer sur votre projet ?
C'est un projet que j'avais en tête depuis de longues années, sans précisément savoir quelle tournure ça allait prendre mais je voulais me lancer le défi d'écrire des chansons seul de A à Z. Etant atteint d'une maladie et de ce fait faisant partie des personnes dites à risques, j'ai dû être confiné chez moi. Ça a été un élément déclencheur pour ne pas tomber dans la morosité. Je m'y suis donc consacré à plein temps.
Est-il possible de nous parler de la partie instrumentale ?
Même si sur l'EP il y a quelques arrangements qui seront difficiles à reproduire en live, les morceaux ont été composés de manière à ce que je puisse les jouer seul sur scène.
C'est assez simple et basique, hormis les guitares et les voix, tout le reste est fait avec mes synthés et mes boîtes à rythmes, il n'y a aucun instrument virtuel.
Je séquence mes synthés qui sont synchronisés avec mes boîtes à rythmes, j'utilise 2 loopers, un pour mes guitares, un pour les voix et les instrument électroniques.
Ça nécessite une grosse concentration et une mécanique bien huilée.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
Je travaille dans le domaine du son, donc je possède les bases de prise de son et de mixage. J'ai tout enregistré et mixé chez moi dans mon studio. Cependant je ne me sentais pas les compétences pour réaliser le mastering, je l'ai tout naturellement confié à une personne plus qualifiée qui m'a d'ailleurs donné énormément de conseils concernant le mixage.
Que souhaitez-vous apporter au public avec cet EP et est-ce important de donner de l'espoir ?
Avec cet EP, si j'arrive seulement à apporter du plaisir à celui qui l'écoute, mon but sera atteint. C'est ce qui se passe quand tu joues et que tu sens une connexion avec le public, que ce soit par des regards, des expressions ou seulement des hochements de tête.
Personnellement, donner de l'espoir est essentiel, même primordial, surtout en ce moment. Ça évite d'être constamment dans le négatif. C'est ce qui te fait avancer au quotidien.