D'où vient votre passion pour la musique et quel est votre parcours ?
J'ai commencé la musique en autodidacte en apprenant plusieurs instruments (guitare, batterie, piano, saxophone et flûte), puis me suis formé sur le tard à la théorie musicale pour étudier l'orchestration et la composition au conservatoire de Paris. Cela m'a permis de nourrir ma passion pour le son d'une manière générale, qu'ils proviennent d'instruments acoustiques ou électroniques.
Pouvez-vous nous présenter votre premier album que vous préparez et quel sera son univers ?
Cet album façonne des pistes électroniques, aux influences variées, portées par le son chaud des bois (saxophones / flûte / clarinette basse), les harmonies intenses des claviers analogiques et les "triturages" électroniques, il orchestre une fusion d'univers qui peuvent sembler éloignés.
Dans quelles conditions composez-vous et quelles sont vos sources d'inspirations ?
La musique du premier album de ce nouveau projet est justement une synthèse des musiques qui ont nourris mon imaginaire musical : de la musique écrite (baroque/classique/romantique/contemporaine) dite savante, même si cette dernière terminologie est ridicule, à la musique électronique en passant par les musiques afro-américaines ou les musiques populaires.
En quoi la musique anglaise et afro-américaine influence-t-elle vos compositions ?
Les premiers sons électroniques que j'ai entendu provenaient de Bristol et Londres avec des artistes comme Massive Attack, Aphex Twin, Boards of Canada, Fourtet... J'ai aussi beaucoup étudié, relevé et joué des musiques issues de la soul, du funk, du groove et du jazz. Je crois que ma musique synthétise aujourd'hui malgré moi tout ce que j'ai écouté et apprécié.
Quels sont vos choix sur les instruments que vous utilisez ?
Dans Every Day In June, je peux vraiment m'éclater à jouer d'un instrument comme le sax ou la flûte, puis lancer et trafiquer des boucles électros en live grâce aux effets et aux machines que j'utilise.
Parlez-nous du single Wall Of Sound et son clip...
Le titre Wall Of Sound fait justement référence à une technique que l'on retrouve beaucoup en électro : l'empilement de sons. On y entend une guitare acoustique et une harpe qui côtoient une voix trafiquée (harpe et voix ont été jouées par la très singulière Laura Perrudin) et des synthèses analogiques. Les batteries sont électro, mais les breaks sont des samples de jazz... deux sons différents qui ne forment plus qu'un !
Côté vidéo, on a trouvé que cela collait bien avec une ambiance très chaleureuse de jeunes skateuses et skateurs dans un village en bord de mer où j'ai moi-même passé la plupart de mes vacances.