Qui se cache derrière Elephant Memories et comment vous êtes vous rencontrés ?
Des amis surtout, on fait de la musique ensemble mais on aurait pu faire de la voile, enfin tout ce qui fait voyager.
Des rencontres de longue date, Oliv et moi on se connait depuis 25 ans. Avec Olivier, je sais que le navire tient le cap, quoi qu'il arrive, même si on s'éloigne de temps en temps. Avec Bruno, c'est plus récent, 12 ans quand même, naufragés de nos groupes respectifs, on s'est assemblés logiquement autour d'une musique à nous. Lunattack (Barbara) est la seule chanteuse qui est arrivée à survivre plus d'un an. Pas facile de partager la cabine avec 3 loups de mer. Et c'est aussi elle qui a su faire en sorte que le vent ne manque jamais pour nous porter au delà de notre imagination. Lizzie, c'est la petite dernière, le peps de la jeunesse et l'énergie d'une combattante.
D'où vient l'idée du nom du groupe et faut-il avoir une mémoire d'éléphant pour être chanteur ?
L'origine est plus rigolote. Il s'agit d'un tampon utilisé à l'entrée d'un de nos premiers concerts avec Bruno. C'était un éléphant. Ce jour là nous avons rencontré notre première chanteuse et trouvé un nom de groupe : The first time I saw an elephant. A l'usage, c'était difficile, les gens ne se souvenaient pas du nom en entier... En fait Elephant Memories est un moyen de se souvenir de notre nom de groupe...
Peut-on en savoir plus sur le premier album que vous préparez ?
C'est un album de voyage. Des cartes postales d'univers réels ou irréels, souvent très intérieurs au plus profond de l'âme. Et quelques fois, ça ne veut rien dire... C'est juste des mots qui ont décidé de faire un bout de chemin ensemble, pour le plaisir.
Comment composez-vous et sur quoi attachez-vous de l'importance pour cet opus ?
Nous avons une composition libre, sans objectif particulier. Souvent un morceau naît d'une session d'improvisation que nous tentons de dompter par la suite. Cet album comporte très peu de structures classiques, couplet refrain... ce qui donne des cheveux blancs à notre producteur…
Nous avons encore la chance d'être totalement libres dans notre création, c'est un sacré avantage et nous trouvons notre public, certe modeste mais fidèle.
Quels sont vos choix sur la langue pour vos titres entre la répartition de l'anglais et du français ?
Notre chanteuse, Lunattack, est Allemande, la première était Anglaise... Elles maîtrisent parfaitement le ‘ze’. Et puis une très grande partie de nos influences musicales sont anglo-saxonnes. Ça forge l'oreille à tel point qu'il devient plus facile de poser des paroles en Anglais sur notre musique. Cela dit, il y aura quand même pas mal de passages en Français dans nos textes. C'est le côté "French lover" qui fait craquer Lunattack.
Parlez nous du titre Escape et de son clip...
Ce titre a été enregistrée une première fois il y a deux ans. C’était notre première expérience de studio. Il s’agissait de faire une petite maquette pour trouver quelques dates de concerts. A l’époque ce n’était pas Lunattack qui chantait. Elle a ré-enregistré la voix l’année dernière et nous a proposé de collaborer avec l’artiste vénézuélien Arnaldo Gonzalez pour le clip. On a été émerveillés par son travail, ça a donné une autre dimension à ce morceau et c’est devenu en quelque sorte notre carte de visite. Armaldo a également participé à notre concert à Hambourg en Décembre dernier. Il mixait la vidéo en live, c’était aussi une première pour lui et c’était magnifique ; j’aurais bien aimé être dans le public pour voir ça.
Retrouvera-on des collaborations avec d'autres artistes sur cet album ?
Oui, notre chanteuse Lunattack est une artiste polymorphe indépendante qui travaille sur plusieurs projets musicaux, avec de nombreux autres artistes. Je crois avoir compté qu'elle joue avec au moins 6 guitaristes. Nous allons également enregistrer sous la direction de Lone Kent, artiste international qui est, entre autres, fondateur du Guitarkestra, un groupe de 25 guitares électriques. C'est lui qui va modeler le son de notre album. Et puis nous allons aussi faire appel à notre ami Arnaldo pour le visuel.
Souhaitez-vous nous parler des enregistrements studio ?
On aimerait bien mais on n'a pas commencé à enregistrer… La situation actuelle nous a forcé de rester à la maison, comme tout le monde. Ce n'est pas pour autant qu'on s'est tourné les pouces. Nous avons travaillé les pistes chacun séparément avec un logiciel de Mao. On a d'ailleurs quelques mixes sympas. On a aussi essayé les répétitions en ligne… bon c'est un début mais y a du progrès à faire sur le temps réel. Et puis on essaie aussi de faire vivre le projet sur les réseaux sociaux, petits posts par ci, petit live par là.
Qu'est ce qui vous a motivé à faire un financement participatif ?
Il faut d'abord poser la question qu'est ce qui nous a motivés pour faire un album ? Ce sont nos amis et nos fans. Je vous l'ai dit, ils sont fidèles. Jusqu'à maintenant on avait quelques vidéos et quelques enregistrements de smartphones, mis à part Escape. Rien de très consistant à se mettre sous la dent. Ils en veulent plus et nous aussi et ils étaient prêts à nous soutenir. Le financement participatif était donc logique.