Dans quelle forteresse aimez-vous vous réfugier pour composer ?
Mon home-studio, qui correspond à ma chambre. Mon laptop, mon disque dur, mon cerveau, autant de forteresses miniatures.
A l'instar de Pas de thème, quelle importance accordez-vous à ce qu'il y est une histoire dans votre album ?
J'aime justement raconter des histoires en chanson. C'est particulièrement visible dans Magazine ou Forteresse où il y a un début, une progression et une fin. Pas de thème, c'est l'exception qui confirme la règle.
Souhaitez-vous nous parler de la partie instrumentale ?
J'ai travaillé avec Alexandre Zuliani qui m'a aidé à rendre mon son plus large, mes premières maquettes étaient très minimalistes. C'est la première partie que je travaille avant le texte, et puis je procède par ajouts successifs. Il y a au moins un synthé qu'on retrouve dans tous les morceaux pour la cohérence. Sur certains comme Concerto j'ai samplé des violons. On a fait une prod plus urbaine sur Lune, il y a beaucoup de choses à dire.
Comment se passent les enregistrements en studio : entouré de plein de gens sympas pour vous aider ou barricadé en petit comité dans une forteresse ?
En petit comité, toujours. Je n'écris jamais mes textes ou mes toplines en studio par exemple. J'arrive avec, et on travaille tout le reste. Je suis barricadé, c'est plutôt à la mode en plus.
Parlez nous du titre 2083...
2083, c'est une note pour plus tard qui est censée me permettre de voir à quel point j'ai changé quand je serai vieux. C'est la petite marque qu'on prend quand on se mesure contre le mur quand on est petit, qu'on est choqué de retrouver des années plus tard.
Des clips sont-ils prévus et quelle importance leur accordez-vous ?
J'accorde une grande importance aux clips parce qu'ils permettent de fixer un univers qu'on a déjà commencé à ébaucher en musique. Ce sont aussi des moments d'interprétation. Et puis aujourd'hui tout est est visuel donc l'image prend beaucoup de place et c'est bien normal.
Pour vous, qu'est ce qui est le plus important dans cet album et que souhaitez-vous proposer au public ?
Le plus important pour moi dans cet album c'est la sincérité. A part pour pas de thème, il n'y aucun moreau au second degré, aucun ou je n'assume pas ce que je dis, aucun ou je pourrais avoir une posture "en fait non je rigole". Ça donne un album intense, j'espère que ça s'entend.
Une indiscrétion à nous donner sur l'album Forteresse ?
Aucun morceau n'est de moi. Plus sérieusement, je suis très content du featuring avec ST sur On peut rêver, je peux même dire qu'on avait un peu la fête dans le studio avant de l'enregistrer. Mais ça ne s'entend pas.