Un nouvel album plein de vent. De vent frais, du vent des fous ou d’un vent de colère. Parce que le vent c’est tout mais surtout parce que le vent c’est rien.
13 chansons cousues main et filées avec les tripes.
Sur Du vent, on sent un auteur/interprète enfin délesté du poids des « maîtres (Higelin, Brassens, Renaud et tant d’autres). Ce bagage trop lourd qui complexe et réfrène celui qui le traîne. Non que le bonhomme soit devenu prétentieux et ait désormais la naïveté de croire qu’il leur arrive à la cheville. Bien au contraire ! C’est en faisant le deuil du fantasme de chatouiller un jour les doigts de pied des grands qu’il a pu livrer sans détour inutile ce qu’il a dans les tripes.
Ses tripes à lui, qui ont pour principal intérêt d’être les siennes.
Aux premières loges de ce déballage, le cousin, le binôme, s’investit comme jamais sur ce disque. Il le marque de sa sensibilité et de son sens inné de la mélodie et de l’arrangement.
Les chansons de l’album pourraient se diviser en quatre catégories. D’abord les chansons « psycho-torturées-mais-légères-quand-même », crédo de Léonid, à l’image de La tache d’encre : hurlement venu de l’enfance sur l’impossibilité d’être libre sous l’emprise de l’angoisse. Les textes « réalistes » comme P’tite soeur : ode à l’amitié fraternelle et inconditionnelle en duo avec la lumineuse Djazia Satour. Les « existentielles » dont Autrement dit est l’incarnation. Chanson sur le troublant parallèle entre le début et la fin de la vie qui, déjà présentée sur scène à quelques reprises, arrache bien souvent les larmes des plus sensibles. Et enfin les chansons « politiques » à l’instar de Mon avis : constat désabusé de la difficulté d’allier la passion, les convictions avec l’engagement politique. Ou comme les reprises d’Oscar (Renaud) et du Chiffon rouge (Vidalin/Fugain) : double hommage au monde ouvrier « rouge » dont sont issus les grands-parents communs aux deux cousins. Leur héritage partagé. Le point commun à toutes ces chansons, le fil rouge, est l’aspiration à la liberté.
Liberté dont le plus digne représentant est le vent !
L’Album Du vent est co-réalisé et co-arrangé avec Pierre-Luc Jamain
(Sergent Garcia, Feist, Arthur H, Oxmo Puccino, Djazia Satour...)
Enregistré et mixé au printemps 2019 par Julien Espinoza au studio BESCO (78) et aux Studios de la Ruche (69).