Peut-on en savoir plus sur votre parcours artistique et d'où vous vient votre passion pour la musique ?
La musique est avant tout une histoire de famille, j'ai été poussé sur scène par mon oncle lui même auteur compositeur interprète, mais réellement au sens propre ! Lors d'une de ses prestations dans le sud de la France, il m'a proposé de chanter pour la première fois, j'étais très timide, j'ai chanté faux toute la chanson car la tonalité n'était pas la bonne, j'avais honte mais la deuxième chanson ça a été et les applaudissements m'ont fait comprendre que c'est ce que je voulais faire. J'avais 14 ans. C'est vraiment en 2007 que je collabore avec quelques rappeurs de ma région (77) et je me fais accompagné par Foxy mon premier manager formé par Marc de chez Bombattak Records (Brasco, El Matador, Sarah Riani). Très vite je prends des cours de chant avec Sarah Sebai (M Pokora, Willy Denzey, Leslie...) puis ensuite j'intègre la chorale Sankofa Unit alors mené par Joby Smith avec laquelle je participe à La France à un incroyable talent. Dans la foulée de l'émission, je signe mon premier contrat d'artiste solo et depuis j'ai sorti quelques projets et écumé pas mal de scènes.
Pouvez-vous nous présenter votre single Carte blanche et pourquoi avoir abordé des situations conflictuelles dans les couples ?
Carte Blanche représente un cri du coeur. En effet, on a pu me voir dans Florilège, SOS, En rester là victime de l'amour et me faire larguer, le coeur déchiré prêt à tout accepter. La goutte d'eau, elle me propose une Carte Blanche qui est la permission d'aller voir ailleurs, de tromper ouvertement. J'ai pris le risque d'utiliser des sonorités Afro latines pour aborder ce thème. Dans Carte Blanche je mets en scène une partie de moi sombre, très dure voire très crue.
Je suis un grand amoureux de l'amour, c'est un thème universel qui touche tout le monde et qui a été traité par beaucoup d'artistes, j'ai décidé d'abordé des facettes de l'amour qui sont encore tabous comme le couple libre dans mon single Carte Blanche.
Comment composez-vous vos titres et d'où vous vient votre inspiration ?
Il y a quelques années, j'ai appris la guitare car j'avais besoin de mettre mes mots sur des accords et poser des mélodies. Dans la plupart des cas, j'aime m'enfermer seul avec ma guitare et fredonner ce qui me passe par la tête avec l'émotion du moment. Je me suis beaucoup nourri de mon vécu puis le vécu de mes proches a pris le dessus car j'avais besoin d'enrichir mes histoires.
Puis dans la mise en forme, je travaille avec des compositeurs avec qui je retravaille mes ébauches.
Sur quoi attachez-vous le plus d'importance dans votre musique ?
Je suis quelqu'un de très perfectionniste, je pense d'ailleurs que c'est un défaut car c'est ce qui a fait que j'ai eu beaucoup de mal à livrer beaucoup de contenu et attendre le bon moment. On se rend vite compte qu'il n'y a pas de bon moment.
De manière générale, j'accorde le plus d'importance à la sincérité et l'émotion. J'aime les artistes authentiques qui livrent leur coeur et leur âme. Donc je m'efforce de livrer un maximum de moi-même dans ma musique même quand je mets en musique les histoires de mes proches.
Est-ce que Carte blanche bénéficiera d'un clip et comment l'imaginez-vous ?
Contrairement à mes précédents clip, Carte Blanche n'aura pas de story-telling pour clip mais une vidéo égo-centrée ou je serai l'unique personnage. Dans le visuel de Carte Blanche je mets mon alter-égo en scène qui aurait pris entièrement possession de moi, le positionnement des lumières laisse apparaître mon ombre qui serait mon moi réel enfermé. Laissant l'autre partie de moi exprimer ses ressentiments. J'ai hésité à réalisé un clip histoire mais cela fait aussi parti du risque. Je me présente sans filtre.
Selon vous, quelle place occupe l'image dans la musique ?
Selon moi, l'image occupe la première place dans la musique et d'autant plus à l'heure des réseaux sociaux. le public a besoin de s'identifier à un artiste. Le look, les idées, les messages véhiculés. Anciennement, les artistes défendaient également des causes politiques comme Alpha Blondy, Michael Jackson, Bob Marley. L'image était essentielle. Maintenant on parle d'avantage d'influenceurs. L'image d'un artiste est ce qui va faire qu'il va fédérer et ce peu importe le domaine artistique.
Souhaitez-vous nous parler du single Si tu m'aimes, en réponse à Dee Joyce ?
Lynda est une chanteuse de la nouvelle génération, j'apprécie son travail car en plus d'apporter de la fraîcheur, elle garde une qualité vocale dans les titres qu'elle livre. Son titre Si tu m'aimes m'a touché car il exprime exactement mon ressenti du moment. J'avais besoin d'y interpréter une réponse pour également donner des explications sur la suite de mon projet. Cela tombait à pic. J'ai été surpris car la réponse a été vue +2000 fois en une semaine.