Dans quelles conditions avez-vous composé l'album Loss ?
Loss est le fruit d’un travail collectif, à la manière de SEER. Ce qui en a fait un album différent est intimement lié à nos parcours personnels. Nous savions que cet album allait être le dernier enregistré avec notre batteur originel, Léo. L'enjeu était pour nous de boucler l’arc démarré avec SEER tout en ouvrant des portes pour la suite. Nous avons évolué en tant qu’humain.es et naturellement notre musique en a fait de même. Ici les thématiques sont plus ancrées dans la modernité, dans un rapport à notre temps. Nous souhaitions parler de la perte, mais de cette perte qui amène le changement, le renouveau, la révolte.
Quels ont été vos choix sur le plan instrumental ?
Nous avons décidé de conserver une base d’enregistrement live, afin de conserver un aspect organique sur l’enregistrement. Nous avons effectué pas mal de démo avant de rentrer en studio, histoire d’affiner au maximum les couleurs que nous voulions utiliser, nous souhaitions augmenter la palette sonore tout en gardant notre base de power trio.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
Ce fut un vrai travail collaboratif entre le groupe et les deux ingénieurs qui nous accompagnaient, JB Deucher et Etienne Clauzel. Après avoir beaucoup discuté de ce que nous souhaitions pour cet album, ils ont vraiment pu prendre la direction de l’enregistrement en apportant leur patte et leur expertise sur de nombreux aspects, du choix de matériel, amplis, instruments aux techniques d'enregistrement. Ils ont su ajouter de l’instant dans la préparation et parfaitement retranscrire les sonorités que nous cherchions tout en proposant des choix et couleurs que nous n’avions pas forcément envisagés.
Parlez nous du titre Madness et de son clip...
Madness parle de cette part sombre que nous avons en chacun de nous, de cette folie intérieure qui peut surgir et menacer de nous consumer, mais qui peut parfois aussi devenir une force qui nous pousse vers l’avant. Dans le clip, la réalisatrice Charlie Roquebert a réussi à mettre en avant cette lutte intérieure, plaçant le personnage principal dans une fuite face à cette part d’elle-même, pour enfin finir par l’accepter.
Que souhaitez-vous apporter au public avec l'album Loss ?
Un album autant agréable à écouter que tissant des liens avec des expériences et des parcours de vies auxquels beaucoup peuvent se retrouver confronté. Le deuil est une mécanique omniprésente dans nos vies, une dynamique émotionnelle et psychologique qui façonnent notre existence.
Quels ont été vos choix pour la pochette du disque ?
Nous avons fait appel à nos amis de longue date Vaderetro, un duo de graphiste qui avait déjà réalisé la pochette de notre premier album SEER et qui connaît très bien notre travail et nos envies.
Après avoir discuté de l’album et de ses thématiques, ils sont venus vers nous avec cette pochette, que nous avons validée au premier coup d'œil, elle transcrivait magnifiquement bien l’énergie que nous voulions dépeindre avec LOSS.