Parlez-nous du titre Everlasting Day...
Ce titre est certainement le plus lumineux de l'Ep. Les autres titres étant assez sombres, avec textes essayant de montrer toute la manipulation autant des politiques que des médias (« le grand mensonge »), ou encore la façon dont le gouvernement russe montrait peu de considération pour ses citoyens (« There is death you can’t see »), et puis l’ambiance angoissante (« at The beginning ») ou stressante (« siren call »). Bref, il fallait une note d’espoir, mais pas un truc bidon à la Tony Robbins, non quelque chose qui disait : « on va s’en sortir, mais on va en chier ». C’est aussi pour cela que j’ai délibérément choisi un format folk assez classique. Cela se voulait plus léger que le reste.
Quels ont été vos choix sur le plan visuel de l'EP Tchernobyl ?
SLip A l’instar de travaux précédents, j’ai eu envie de travailler sur des personnages « normaux » confrontés à cette situation exceptionnelle. Et le moyen qui me paraissait le plus adapté dans ma boite à outil était l’utilisation des cyanotypes, un procédé ancien de tirage avant la photo.
Souhaitez-vous nous parler de l'exposition de SLip et en quoi était-ce important de travailler ensemble ?
BEnn. : c’est important de travailler ensemble car c’est d’abord une aventure humaine qui maintenant dure depuis pas mal de temps. Si SLip me demande de travailler sur quelque chose, c’est qu’il y’a une bonne raison. Je suis en terrain sécurisé. Je sais que je ne vais pas me compromettre artistiquement.
Avez-vous eu l'occasion de voir la série Tchernobyl et qu'en pensez-vous ?
SLip J’ai vu la série au moment de sa sortie. Ca m’avait glacé pendant tous les épisodes. Je trouve qu’on se rend bien compte de la situation échappe à tout contrôle et que personne ne prend la mesure de la catastrophe. Retrospectivement, on angoise encore plus.
BEnn. : comme je vous le disais plus haut, pas encore.
Selon vous, faut-il revoir le système des centrales nucléaires en France et dans le monde, voire même de les arrêter ?
SLip C’est un sujet complexe qui ne peut s’envisager à mon sens que de manière globale. Arrêter les centrales nucléaires et continuer à consommer auatnt d’énergie électrique, ça n’aurait pas de sens. Après, n’étant pas un spécialiste du secteur energétique, c’est un avis personnel sans chriffres pour l’étayer. C’est un sujet qui nous touche de toutes façons, l’énergie, l’écologie, le monde de demain… Le projet sera d’ailleurs soutenu par l’association Sortir du Nucléaire dans le courant de l’année.
BEnn. : c’est un question très difficile à répondre en ces termes. Créer de l’énergie est de toutes façons néfaste. La solution réside surtout dans la façon dont nous allons consommer cette énergie. À un moment de la chaîne de production, nous contribuons à la destruction de la planète et de son écosystème : le solaire pollue lors de la conception et de la fin de vie de ses panneaux, le charbon est une catastrophe écologique durant son utilisation, et le nucléaire présente un danger au quotidien et surtout en fin de vie. Consommons autrement de manière générale et tout devrait se passer mieux. Mais il faut faire très très vite.
Aurez-vous l'occasion de rencontrer le public en concerts prochainement ?
BEnn. : En ce moment, c’est très compliqué de vous répondre. Quelques dates pointent leurs nez, mais ça reste encore très timide. Le mieux est de nous suivre sur nos réseaux sociaux pour être au courant.
Que souhaitez-vous dire pour conclure ?
BEnn. : Quand tirerons-nous les leçons de l’Histoire ? Est-on prêt à changer, ou l’être humain va-t-il toujours se comporter comme un enfant gâté, et penser qu’il est seul sur Terre ?
Merci à Apple Jelly d'avoir répondu à notre interview !
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