Qui se cache derrière Amonsha et comment s'est formé le groupe ?
Amonsha c’est Alice Grolleron, Audrey Peral et Aurélien Viginier.
Alice est pianiste et chanteuse, elle débute un groupe de compositions appelé "Des airs de rien" avec des musiciens de sa ville à Angoulême et sort un CD en 2018. Ses chansons sont le fruit de l’influence de chacun, les textes sont en français. Elle aime expérimenter l’étrange alchimie qui s’opère quand différentes personnes mettent leur patte dans une même composition.
Audrey écrit des chansons dans sa chambre et les fait naître avec Amonsha. Elle aime les mots, la poésie, les livres et les histoires qui parlent des émotions qui traversent les êtres humains de cette planète. L'accordéon est devenu son compagnon et la suit dans la création de ses chansons.
Aurélien commence la musique par la guitare électrique en explorant le large répertoire des musiques actuelles amplifiées à travers différents projets et ses études au conservatoire. Puis son goût pour le jazz et notamment celui de la Nouvelle Orléans l'amène à commencer le banjo ténor et la contrebasse qu'il ne lâchera plus pour se consacrer à la chanson. Le groupe est né il y a bientôt deux ans d'une envie de mêler textes, mélodies et improvisation pour partager et faire vivre notre imaginaire. Nous nous sommes rencontrés lors d’une formation musicale à la fac du Mirail de Toulouse. Notre passion pour les musiques actuelles et les textes poétiques nous ont permit de donner naissance à ce projet.
Peut-on en savoir plus sur votre premier album et son univers ?
Ce premier album comportera huit compositions, qui ont évolué au cours de ces deux dernières années. L’univers musical est inspiré du rêve et des émotions, nos influences sont diverses : la chanson française, le jazz ou encore les musiques traditionnelles. Beaucoup de morceaux évoquent des images, on y parle de rencontre, de sensations, de rêve... c’est un peu une invitation au voyage.
Comment composez-vous et sur quoi attachez-vous de l'importance dans vos créations ?
Nous sommes deux à composer, Audrey et Alice.
Chacune amène le texte et la musique lors des répétitions, le squelette est donc déjà créé lorsqu’on arrange le morceau ensemble. Mais c’est un squelette flexible car des parties sont ensuite raccourcies ou rallongées.
On attache de l’importance à ce qu’on raconte mais aussi à la musique, les deux sont interdépendants. Nous essayons de façonner une forme musicale à chaque texte, pour nous rapprocher de ce qui lui correspond le mieux.
Lors de l’arrangement nous proposons tous les trois nos idées, on joue nos différentes propositions avant d’en choisir une pour ne pas tomber dans la théorie de « ce qui marche ou ne marche pas en général ». Nous laissons une place à l’expérimentation afin qu’il y ait la couleur de nos trois imaginaires sur chacune des compositions.
Que souhaitez-vous transmettre au public avec votre musique ?
Nous souhaitons partager des moments de vie, des émotions ou encore des rencontres qui nous ont marqué. Nos chansons parlent de l’autre ou bien de nous même, elles amènent l’auditeur à voyager dans différents lieux, à venir rencontrer notre imaginaire et à se laisser porter par des histoires de vie. Nous essayons d’être sincère dans notre écriture et lorsque nos chansons touchent les gens ou leur font voir des images, cela nous rend heureux.
Notre textes sont imagés, parfois réalistes, et laissent place à l’interprétation de chacun.
Est-il possible d'en apprendre plus sur la partie instrumentale ?
Oui bien sûr ! Petit à petit les rôles se sont définis de manière plus précise et en même temps c’est une recherche permanente. Alice a un rôle plutôt harmonique, Audrey apporte des mélodies et des ambiances à l’accordéon et au chant et Aurélien a un rôle rythmique et harmonique essayant de lier l’ensemble. Il n’y a pas si longtemps, nous jouions en quatuor avec un percussionniste, et nous avons a donc dû sculpter un nouveau son de groupe en trio. Cela nous a permit d’aller vers un son plus épuré qui laisse la place à chacun.
Souhaitez-vous nous parler des enregistrements en studio ?
Nous enregistrerons à Toulouse dans le studio L’alimentation géré par Thomas Juvé. Nous nous sommes rencontrés par le biais de l’association Topophone dans laquelle Aurélien et Alice ont travaillé.
Ce premier album comprendra huit morceaux, quatre compositions d’Alice et quatre d’Audrey.
Les parties instrumentales seront enregistrées en live. Audrey et Alice joueront dans la même pièce tandis qu’Aurélien sera isolé dans une cabine. Nous enregistrerons les voix dans un second temps. Nous souhaitons enrichir nos arrangements pour le studio en ajoutant des voix, des lignes de contrebasse pour mêler jeu d’archet et pizzicato, des sons d’ambiances, ou encore des sons de synthétiseurs.
En quoi le financement participatif que vous avez réalisé vous sera utile ?
Il nous est utile, voir déterminant, pour financer plusieurs étapes de l’album, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixé, le premier étant d’aller en studio. Lorsqu’on a commencé à faire la somme des dépenses, on s’est vite rendu compte que sans aide on ne pourrait pas aller au bout de nos envies pour ce premier album. Nous avons donc opté pour cette solution.
Pourquoi l'autoproduction est-elle importante pour vous ?
Nous avons d’abord fait appel à notre réseau pour déléguer l’enregistrement, le mixage, le visuel de l’album et la réalisation du clip. On essaie de se tourner vers l'autoproduction quand c’est possible.
C’est important pour nous de pouvoir mettre en œuvre nos idées de manière autonome.
L’autoproduction est un cycle vertueux, on apprend à faire des choses, on économise de l’argent et on est plus réactif pour partager et publier de la matière.
Dernièrement, Aurélien a réalisé le clip de A l’ombre et mixe les enregistrements que l’on s’envoie pour travailler, à distance, sur nos chansons. C’est très pratique, surtout en cette période de confinement !