Comment s'est formé Alterlight et d'où vient votre passion pour la musique ?
Je [Paolo, ndr] viens d’une famille de musiciens. Ma maman était professeur de guitare et ma grand mère pianiste. Quand j’étais plus jeune, j’ai découvert le violoncelle dans les rues de Prague. J’ai été fasciné et j’en ai joué durant 7 années. Ado, j’ai découvert le rock avec Nirvana puis Deftones. J’ai alors commencé la batterie et j’ai joué dans divers groupes. Je me suis mis à écrire des chansons pour le groupe qu’on a formé mon frère et moi. J’ai adoré cette expérience et cela m’a poussé à écrire des textes plus personnels et à composer mes propres chansons. Quand j’ai eu assez de matière, j’ai formé Alterlight en 2016. J’ai mis des annonces sur internet et après quelques changements de line-up nous sommes arrivés au groupe tel qu’il est aujourd’hui.
Pouvez-vous nous présenter l'album Fragments et son univers ?
À l’écoute de l’EP, vous remarquerez qu’on voyage entre plusieurs styles, entre pop, électro, rock… Le but étant de faire de la musique directe, qui plonge l’auditeur dans une atmosphère colorée, nuancée. En live, nous voulons proposer un panel d’émotions tout en faisant voyager le public avec nous.
On a choisi le mot 'Fragments’ car il se lit de la même manière en anglais et en français. Puis par rapport aux sens multiples : l’EP a été enregistré à différentes périodes d’Alterlight, en raison de la situation sanitaire… Nous avons enregistré deux titres dans un studio à Liège et quatre autres titres dans un studio à Louvain.
Le mot ‘fragment’ représente aussi un cycle de vie, avec différentes étapes : on peut voir l’EP ‘Fragments’ comme un trajet sur la courbe du deuil, que l’on peut relier à différents sujets.
À travers les six titres de l’EP, on progresse d’un prologue assez doux à un épilogue intense. Au fil des chansons, le groupe s’attache à créer un cycle, à raconter une histoire aux niveaux de lecture multiples.
Quelles ont été vos inspirations et comment l'avez-vous composé ?
Adolescent j’écoutais beaucoup de néo metal et de rock alternatif. J’étais fan de groupe comme Korn, Deftones, Linkin Park, Alexisonfire, Muse… Je suis un grand amateur de mélodies mais aussi de groove. Cette passion du rock ne m’a jamais vraiment quitté. Mais j’écoute de tout et dans le groupe nos goûts sont assez éclectiques. Par exemple Sylvain, le bassiste écoute du metal comme Architects et Jerome, le claviériste écoute Clara Luciani.
Je suis également fort influencé par le cinéma. Dans mes textes j'essaye qu'il y'ait une dimension visuelle et que l’auditeur puisse se créer son propre imaginaire.
Pour la composition je démarre souvent d’un riff à la guitare. Je fredonne des mélodies de chant. Petit à petit les idées de sons me viennent (la batterie, les synthès etc…) Ensuite le texte arrive de lui même. Quand j’ai l’ensemble des morceaux je réadapte les textes à l’aide de David, notre guitariste afin de créer un ensemble cohérent.
En répétition avec le groupe nous testons les morceaux et les réadaptons en rentrant à la maison.
Quels ont été vos choix sur le plan instrumental ?
Cette fois-ci nous avons opté pour des guitares un peu plus saturées que notre précédent EP. Nous avons choisi une direction un peu plus rock et nous avons utilisé des guitares 7 cordes pour les enregistrements. Je voulais retrouver les sonorités proches de mes premières influences. Au niveau des sons électroniques nous avons fait un gros travail de recherche. Avec Stéphane, le batteur, nous avons beaucoup travaillé les voix et les harmonies. Il est familier de la musique classique et a une très bonne connaissance théorique, ce qui nous aide à préciser beaucoup de détails dans les morceaux et à enrichir les mélodies.
Comment se sont passés les enregistrements en studio ?
Suite à la crise Covid nous avons dû réaliser l’EP en deux phases. Nous avons enregistré deux premiers titres au studio de Nîcolas Pirlet. Ensuite ce studio étant fermé, nous nous sommes dirigés vers le Penthouse studio (Filip de Bot) près de Louvain. J'avais déjà enregistré il y a quelques années un CD là bas avec un autre groupe. Travailler avec Filip de bot fut une super expérience que je voulais réitérer.
Filip garde un certain artisanat dans son travail tout en est en ayant une culture rock assez large. Le studio est toujours une expérience très forte pour un groupe et cela a fortement consolidé notre noyau.