Samedi 27 novembre 2021
14h, auditorium, entrée libre
Carnet de mémoires coloniales
Rencontre avec Isabela Figueiredo, auteure, et lecture par Sandrine Bonnaire, comédienne
Roman coup de poing paru en 2009 au Portugal, Carnet de mémoires coloniales vient d'être traduit en français (Éditions Chandeigne). Dans ce récit biographique, Isabela Figueiredo revient sur son enfance à Lourenço Marques, devenu Maputo depuis l’indépendance du Mozambique en 1975. Elle y dépeint sa relation aux adultes, à ses parents, à son père. Entre grande tendresse, amour filial et une certaine admiration de cet homme fort et protecteur, s’ajoute très jeune, chez la jeune Isabela, le rejet de ce qu’il est aussi : un colon, raciste, sexiste et violent.
La comédienne Sandrine Bonnaire lira une sélection de passages du livre pour donner à entendre, avec sa sensibilité, les sentiments mêlés d’amour et d’injustice contenus dans ce récit puissant d’une expérience coloniale au temps de l’enfance.
Lecture suivie d’un échange avec Isabela Figueiredo et António Pinto Ribeiro, commissaire de l’exposition « Europa, Oxalá ».
16h30, auditorium, entrée libre
Les petites épouses des blancs / Histoires de mariages noirs
Spectacle-documentaire de Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry (La Revue Eclair)
Ce spectacle questionne la colonisation d'hier à aujourd'hui à travers l'histoire des enfants métis. Écrite à partir d'une enquête auprès de familles dont la généalogie comprend des concubinages ayant uni des femmes africaines et des colons durant la période coloniale, cette proposition intègre les témoignages d'experts (psycho-généticiens, griots, agronomes, notaires, militants politiques etc.) et permet de tisser des liens entre ce passé et le monde contemporain.
La Revue Éclair, depuis les années 1990, crée des spectacles pluridisciplinaires inspirés par des enquêtes dans des territoires, ou des pratiques de vie dans lesquelles elle s'immerge.
« Ils pratiquent un théâtre documentaire sur lequel souffle un vent de poésie, un théâtre singulier qui ne cesse de nous surprendre. » L’Humanité
19h, auditorium, (durée 45 min), tarif : 6/8 €
Lisette Lombe © Amin Ben Driss
Soirée carte blanche à Bintou Dembélé & Lisette Lombé
Performances slam et danse
Les cultures urbaines ont questionné, dès les années 1980 et jusqu'à aujourd'hui, nos relations intimes aux dominations, aux colonialismes, aux exils. Sur le plateau de l’auditorium, la danseuse et chorégraphe Bintou Dembélé et la slameuse et poétesse Lisette Lombé nous livrent leurs regards croisés sur les mémoires rituelles et générationnelles. L’héritage d’émotions, d’histoires et parfois de traumatismes s’exprime ici dans les voix et les corps.
Programme :
S/T/R/A/T/E/S, duo de Bintou Dembélé avec Bintou Dembélé (danse) et Charles Amblard (guitare électrique)
Soleil Noir de et avec Lisette Lombé
Performances suivies d’une discussion entre Bintou Dembélé et Lisette Lombé avec la complicité d’António Pinto Ribeiro.
Bintou Dembélé est l’une des artistes majeures du mouvement hip-hop en France. Elle collabore avec des artistes comme Grand Corps Malade, Sophiatou Kossoko , Clément Cogitore, Denis Darzacq, Mohamed Bourouissa. Elle explore les cultures de la marge, les mémoires rituelles et corporelles, questionne le genre. Elle interroge aussi les blessures du passé tout comme la possibilité d’y échapper à travers des stratégies de réappropriation et de « marronnage ». Ses créations convoquent des esthétiques variées telles que la danse, la musique, la voix et les arts visuels. En 2002, elle crée sa compagnie appelée Rualité (jeu de mots entre Rue et Réalité) et développe sa démarche chorégraphique.
Artiste plurielle, passe-frontières, Lisette Lombé s’anime à travers des pratiques poétiques, scéniques, plastiques, militantes et pédagogiques. Ses espaces d’écriture et de luttes s’appuient sur sa propre chair métissée, son parcours de femme, de mère, d’enseignante. En dérivent des collages, des performances, des livres et des ateliers, passeurs de rage et d’éros. Co-fondatrice du Collectif L-SLAM, elle a reçu en 2020 un Golden Afro Artistic Award pour son roman Vénus Poética (éd. L'Arbre à Paroles) et le Prix Grenades/RTBF pour son recueil Brûler brûler brûler (éd. l'Iconoclaste).
18h15, forum, entrée libre
Re-connaître (Se souvenir pour ne pas oublier)
Découvrez l’installation vidéo de Christiane Jatahy, artiste invitée du Mucem pour la saison 2021-2022.
Dimanche 28 novembre 2021 à 15h, auditorium
Projection
Le Clair de terre
De Guy Gilles (France, 1970, 1h38)
Avec Annie Girardot, Jacques Zenatti
Pierre vit à Paris avec son père. Il retourne en Tunisie où il est né et rencontre une ancienne institutrice. Elle réveille en lui de vieux souvenirs d’enfance, dont celui de sa mère décédée.